Prétentieux, insolent, mais irrésistible – 11 (French Edition) by Nina Marx

Auteur:Nina Marx [Marx, Nina]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9791025727133
Éditeur: Editions addictives
Publié: 2015-11-26T23:00:00+00:00

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– Tu ne peux pas partir sans le traditionnel limoncello, Léo !

Étonnée, je regarde mon père. « Léo » et le tutoiement, il est définitivement ivre ! Mon amoureux n’est pas mieux, et Tony, Corinne et moi, hilares, regardons les deux hommes se resservir une dernière fois pour la troisième fois.

Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai passé une aussi parfaite soirée de Noël. Pourtant, rien n’était gagné ! Tout a commencé par les embouteillages nous faisant accuser un retard de plus de 45 minutes. Ensuite, à cause du gel, les plombs ont sauté. Heureusement que nous avons une réserve impressionnante de cierges qui nous viennent d’une vieille cousine italienne qui nous les envoie tous les ans pour Pâques depuis ma naissance. Tony et moi avons adoré transformer l’appartement en un clip de Madonna des années 1980, et nous avons festoyé comme il se doit, aux chandelles.

– Pietro, je ne compte pas partir tout de suite. Il est minuit passé d'une minute, nous sommes le jour de Noël et nous pouvons officiellement ouvrir nos cadeaux !

– Ah ! Youpi ! lance Corinne en tapant dans ses mains, avant de disparaître dans la chambre où elle a caché tous les présents.

Tony tire de son élégant attaché-case plusieurs enveloppes qu’il dispose sur chaque assiette et part retrouver Chester, Start et Ross qui terminent leur cigarette dans le bureau de mon père, seul endroit de la maison qui accepte les fumeurs. Léonard revient à son tour avec un gros sac en carton. Je me demande ce qu’il a bien pu acheter à mes proches qu’il connaît encore si peu.

Nous distribuons les cadeaux, puis lançons le compte à rebours. Entre éclats de rire et bruissements de paquets cadeaux, les rires fusent. Chester, Ross et Stuart admirent leurs cigares. Tony et moi rions de l’énième horreur tricotée avec plus d’amour que de talent par Corinne, qui s’évertue à vouloir nous offrir du « fait main ». Nous lui faisons toujours honneur en portant ces « ouvrages ». Pour moi, cette année, ce sont des mitaines violette, orange et marron trop grandes.

Soudain, le silence envahit la pièce. Tony, Corinne et mon père ouvrent le cadeau de Léonard et je vois les yeux de mon père s’embuer. Il tient un cadre, le même que celui que Tony a dans les mains. Je me lève et découvre une photo de moi que je ne connais pas, en noir et blanc. Je suis en train de rire ; c’est pendant le séminaire des Bahamas. Je ne porte pas de maquillage et mes boucles sont très mal en place, mais cette photo est belle ; elle respire le bonheur.

– Je sais que je vous prends beaucoup Mona, alors je me suis dit qu’avec cette photo que j’ai faite d’elle, vous l’auriez un peu à vos côtés, enjouée et bienveillante.

Tony caresse la photo en souriant. Mon père se racle la gorge, ému. C’est le moment que choisit Stuart, qui sent la si grande émotion envahir la pièce,

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