La Philosophie dans le boudoir by Donatien Alphonse François Sade (de)

La Philosophie dans le boudoir by Donatien Alphonse François Sade (de)

Auteur:Donatien Alphonse François Sade (de)
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Editions Flammarion
Publié: 2011-04-14T16:00:00+00:00


Elle exécute.

EUGÉNIE : Fais-je bien ?

DOLMANCÉ : Il y a toujours trop de mollesse dans vos mouvements, serrez beaucoup plus le vit que vous branlez, Eugénie ; si la masturbation n’est agréable qu’en ce qu’elle comprime davantage que la jouissance, il faut donc que la main qui coopère, devienne pour l’engin qu’elle travaille, un local infiniment plus étroit qu’aucune autre partie du corps… Mieux, c’est mieux, cela, écartez le derrière un peu plus, afin qu’à chaque secousse la tête de mon vit touche au trou de votre cul ; oui, c’est cela, branle ta sœur en attendant ; Chevalier, nous sommes à toi dans la minute… Ah bon ! voilà mon homme qui bande… allons, préparez-vous, madame, ouvrez ce cul sublime à mon ardeur impure ; guide le dard Eugénie ; il faut que ce soit ta main qui le conduise sur la brèche ; il faut que ce soit elle qui le fasse pénétrer, dès qu’il sera dedans, tu t’empareras de celui d’Augustin, dont tu rempliras mes entrailles ; tout cela sont là des devoirs de novice, il y a de l’instruction à recevoir à tout cela ; voilà pourquoi je te le fais faire.

MME DE SAINT-ANGE : Mes fesses sont-elles bien à toi, Dolmancé ? Ah ! mon ange, si tu savais combien je te désire, combien il y a de temps que je veux être enculée par un bougre !

DOLMANCÉ : Vos vœux vont être exaucés, madame, mais souffrez que je m’arrête un instant aux pieds de l’idole : je veux la fêter avant que de m’introduire au fond de son sanctuaire… Quel cul divin !… que je le baise, que je le lèche mille et mille fois. Tiens, le voilà, ce vit que tu désires, le sens-tu coquine ? dis, dis ; sens-tu comme il pénètre ?

MME DE SAINT-ANGE : Ah ! mets-le-moi jusqu’au fond des entrailles… douce volupté, quel est donc ton empire !

DOLMANCÉ : Voilà un cul comme je n’en foutis de mes jours ; il est digne de Ganymède lui-même ; allons, Eugénie, par vos soins qu’Augustin m’encule à l’instant.

EUGÉNIE : Le voilà, je vous l’apporte. (À Augustin : ) Tiens, bel ange, vois-tu le trou qu’il te faut perforer ?

AUGUSTIN : Je le voyons bien… dame, y a de la place là, j’entrerai mieux là-dedans que chez vous, au moins, Mam’selle ; baisez-moi donc un peu pour qu’il entre mieux.

EUGÉNIE, l’embrassant : Oh ! tant que tu voudras, tu es si frais ; mais pousse donc… Comme la tête s’y est engloutie, tout de suite… Ah ! il me paraît que le reste ne tardera pas.

DOLMANCÉ : Pousse, pousse, mon ami ; déchire-moi, s’il le faut… Tiens, vois mon cul, comme il se prête… Ah ! sacredieu, quelle massue ! je n’en reçus jamais de pareil… combien reste-t-il de pouces au-dehors, Eugénie ?

EUGÉNIE : À peine deux.

DOLMANCÉ : J’en ai donc onze dans le cul… quelles délices… Il me crève, je n’en puis plus… Allons, Chevalier, es-tu prêt ?

LE CHEVALIER : Tâte, et dis ce que tu en penses.



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