L'inconnu de la forêt by Mary Balogh

L'inconnu de la forêt by Mary Balogh

Auteur:Mary Balogh [Balogh, Mary]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782290080542
Éditeur: J’ai Lu
Publié: 2014-01-01T05:00:00+00:00


Quand on regardait les chevaux en restant fermement ancré sur ses pieds, ils ne semblaient pas si hauts que cela. Mais lorsqu’on se retrouvait dans la position du cavalier, ou du moins devant un cavalier… la terre paraissait bien loin.

Rachel était horriblement consciente du vide autour d’elle. Si seulement cet alezan était resté immobile, elle aurait pu s’accoutumer peu à peu à être perchée sur son dos.

Hélas, au lieu d’obliger sa monture à garder l’immobilité d’une statue, Jonathan sortit au pas de la cour des écuries. Les sabots du cheval résonnèrent sur les pavés et ses mouvements balançaient Rachel en tous sens. À chaque instant, elle craignait de tomber.

« Et alors, il ne restera plus à Strickland qu’à ramasser mon corps sans vie… »

À moins qu’elle ne se réveille dans quelques jours avec une bosse de la taille d’un œuf sur la tête et aucune mémoire – même pas de sa seconde expérience d’équitation, seize ans après la première.

La poitrine de Jonathan semblait quand même être un appui solide. Si elle s’était appuyée contre lui, elle se serait sentie un peu plus en confiance. Mais comme elle refusait de faire preuve d’une telle faiblesse, elle s’obligea à se tenir très droite.

Il avait réuni ses rênes dans une main et la tenait par la taille, ce qui représentait malgré tout une solide barrière entre elle et la terre. Puis elle perçut la chaleur de son corps contre le sien, son odeur de savon et d’eau de Cologne.

Au début, elle n’avait pensé qu’à la peur qu’engendrait cette nouvelle expérience. Maintenant, elle devenait de plus en plus troublée en se sentant pratiquement dans les bras de « son mari ». Ils étaient arrivés près du lac, sur une pelouse qui s’étendait jusqu’à un petit bois que l’on apercevait au loin.

— Tout cela ne sert à rien, déclara-t-elle, retrouvant sa voix. Vous ne ferez jamais de moi une cavalière.

— Mais si. J’ai décidé, ma chère, que vous apprendriez à monter. Ce qui m’a fait découvrir, par la même occasion, que j’étais un homme autoritaire. J’ai dû être un général, ou au moins un colonel. D’ailleurs, cela ne m’étonnerait pas d’apprendre que j’ai été un grand ami du colonel Leavy et du colonel Streat.

Elle n’osa pas tourner la tête mais devina son sourire ironique. Il s’amusait sans paraître avoir un seul souci au monde.

— Tous les soldats devaient vous détester, dit-elle méchamment.

Il éclata de rire.

— Rachel ! Soyez raisonnable. Comment pouvez-vous habiter à la campagne sans être capable de monter à cheval ? Ce serait du plus haut ridicule.

— J’ai toujours vécu à Londres, et je suppose que je retournerai là-bas une fois que nous en aurons fini avec ce cirque.

— Et que ferez-vous, s’il vous plaît ?

— Je chercherai un emploi. À moins que je ne parvienne à obtenir mon héritage. Dans ce cas, je vivrai de la vente des bijoux après avoir remboursé à mes amies tout ce que je leur dois. Oh, mon Dieu ! Que se passe-t-il ?

— Je pousse à un pas plus rapide ce cheval qui se traînait.



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