Le sceptre et le sang by Jean des Cars

Le sceptre et le sang by Jean des Cars

Auteur:Jean des Cars [Cars, Jean des]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Historique/Guerre/Mythologie
Éditeur: Perrin
Publié: 2014-02-15T05:00:00+00:00


Avril 1918 : les Romanov sont séparés pour être transférés vers un lieu secret…

Ce que redoutait l’ex-tsar arrive : leurs geôliers veulent diviser la famille en deux groupes et les envoyer ailleurs. Pourquoi ? Sans doute, pense Nicolas, à cause des négociations de paix engagées avec l’Allemagne et dont il n’a plus de nouvelles. Mais les bolcheviques, qui semblent inquiets, ne sont pas d’accord entre eux sur la nouvelle destination. Iakovlev voudrait ramener ses prisonniers à Moscou, redevenue capitale, peut-être pour un procès. Mais Alexis est très malade, paralysé des deux jambes couvertes d’hématomes. Dans l’immédiat, son transport est impossible, il faut attendre une rémission. Pourtant, un départ semble envisagé et les détenus n’obtiennent aucune réponse à leurs questions. Ils sont émus que des paysans leur aient apporté des compléments de nourriture. Le précepteur, Pierre Gilliard qui parvient à tenir son journal, écrit : « Le soir, à 10 heures et demie, nous montons prendre le thé. L’impératrice est assise sur le divan, ayant deux de ses filles à côté d’elle. Elles ont tant pleuré qu’elles ont le visage tuméfié. Chacun de nous cache sa souffrance et s’efforce de paraître calme. Nous avons le sentiment que si l’un de nous cède, il entraînera tous les autres. L’empereur et l’impératrice sont graves et recueillis. On sent qu’ils sont prêts à tous les sacrifices, y compris celui de leur vie, si Dieu, dans ses voies insondables, l’exige pour le salut du pays. Jamais ils ne nous ont témoigné plus de bonté et de sollicitude. Cette grande sérénité, cette foi merveilleuse qui est la leur, s’étend sur nous. » Le lendemain, à l’aube, Nicolas, Alexandra et Maria partent, croient-ils, pour Moscou. On les installe dans de méchantes tarentass, ces charrettes de fermiers sans sièges ni ressorts – que Michel Strogoff, le héros de Jules Verne, avait dû emprunter. Glissant sur la neige molle, escortés de cavaliers muets, ils reviennent à Tioumen et montent dans un train, pensant toujours être dirigés sur Moscou. Alexis, Olga, Tatiana et Anastasia restent à Tobolsk. Finalement, le premier groupe se retrouve à Iekaterinbourg, une cité minière sur le versant oriental de l’Oural. Pourquoi Iekaterinbourg ? Parce que lorsque leur train transite, le 30 avril, par cette ville, le soviet local, « très rouge », s’en empare. La ville, entièrement acquise aux bolcheviques, détient désormais des otages de choix, une monnaie d’échange en cas d’attaque contre-révolutionnaire. Jusqu’ici, le sort réservé à Nicolas Romanov et aux siens n’était pas fixé. Maintenant, c’est différent. Les arrivants sont conduits vers une colline du centre de la cité. Une demeure blanche, à deux étages, très surveillée, les attend. Elle est « à destination spéciale »… C’est la maison Ipatiev, du nom de son ancien propriétaire, un capitaine du génie. Entourée de palissades de bois et flanquée de guérites, c’est la nouvelle prison des Romanov. Ils entrent, sont fouillés, sont menacés de travaux disciplinaires. Mais pour eux, le pire est d’être séparés. Ils ne seront réunis que quelques semaines plus tard. Une joie trop brève.



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