Le livre noir des tyrans (First, 29 janvier) by Weber Patrick

Le livre noir des tyrans (First, 29 janvier) by Weber Patrick

Auteur:Weber, Patrick [Weber, Patrick]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Actualités, Reportages
Éditeur: Éditions First
Publié: 2015-03-11T16:00:00+00:00


Où est-il ? Un vrai thriller

D’aucuns affirment que le corps de Trujillo fut dépecé et sa tête promenée sur une pique. D’autres prétendent que la dépouille fut conservée et ensevelie au cimetière du Père-Lachaise à Paris, dans la 85e division. Le monument n’est pas entretenu et en mauvais état. En 2002, ses restes ont été exhumés et il repose désormais en Espagne.

Jorge Videla : l’homme qui faisait disparaître son peuple

L’Argentine a connu une histoire mouvementée sur le plan politique. Le pays a été confronté à des formes diverses de dictatures, portées par des tyrans plus ou moins charismatiques. Videla en fut l’un des plus sombres et des plus violents.

Né en 1925 et fils de colonel, Jorge Rafael Videla marche sur les traces de son père et accomplit un brillant parcours militaire. Il dirige l’Académie militaire et est promu général en 1971. Alors que l’Argentine est gouvernée par Isabel Perón qui a succédé à son époux, il devient commandant en chef de l’armée argentine en 1975. Dès lors, le scénario tragiquement classique n’a plus qu’à être joué.

En prenant la tête d’une junte, il s’empare du pouvoir le 24 mars 1976. Contrairement à Perón qui bénéficiait d’une large assise populaire, le pouvoir de Videla ne repose que sur la violence d’État commise au nom du prétendu « bien commun ». Contrairement au péronisme, il ne s’agit pas non plus de l’application d’une idéologie de type révolutionnaire mais plutôt d’un programme à la fois nationaliste et présenté comme catholique. C’est la lutte contre toutes les formes d’opposition qui va caractériser le régime de Videla. Tout d’abord, une traque obsessionnelle de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un rouge, un communiste. Le régime nourrit une haine profonde du communisme mais il poursuit aussi tout ce qui s’apparente à la démocratie, considérée comme une forme de pouvoir dégénérée. La vindicte du régime concerne autant les militants politiques que les syndicalistes, les intellectuels et même les membres du clergé qui n’entrent pas dans la ligne imposée.

Le gouvernement de Videla a recours à la torture sur une grande échelle et aussi aux exécutions. Mais ce qui le caractérise surtout, ce sont les disparitions forcées. Des pères, des mères, des fils ou des filles disparaissent du jour au lendemain sans que les familles ne reçoivent jamais la moindre nouvelle. Les bébés des opposants sont systématiquement confiés à des familles de militaires ou de policiers. La police politique brille par son efficacité tandis que les centres de détention se révèlent aussi discrets que les enlèvements qui les peuplent. Il règne autour de ce programme mortifère un silence et une confidentialité que peu de régimes forts ont réussi à appliquer. On estime à 30 000 le nombre de personnes disparues. En même temps, près d’un demi-million d’Argentins prennent la route de l’exil. L’Argentine participe au réseau Condor qui vise à mettre hors d’état de nuire les opposants aux dictatures militaires du continent. Le moment de gloire de Videla est celui de la Coupe du monde de football que remporte l’Argentine à domicile en 1978.



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