Je te tue par amour by Andrej Koymasky

Auteur:Andrej Koymasky [Koymasky, Andrej]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Koymasky
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

CHAPITRE 6

UNE CARRIERE RAPIDE

* * *

Horembeb fut conduit à travers les cours, les couloirs et les salles du palais puis introduit dans l'antichambre des appartements du pharaon. Là, il attendit, encore ligoté, debout et en silence, droit et fier, étroitement surveillé par les gardes choisis du souverain. Après une longue attente, un serviteur vint chercher Horembeb et, escorté par deux gardes, le beau porte-enseigne fut introduit dans la chambre de Toutankhamon. Le garçon était assis à côté d'une table. À ses pieds était assis un garçonnet d'au plus sept ans et le très jeune pharaon lui caressait doucement la tête. Des mains poussèrent Horembeb au sol et le bel homme se prosterna, le front par terre.

Quand il vit Horembeb, le pharaon parla : "Laissez-nous seuls, sortez tous."

"Majesté, je ne crois pas prudent..." commença un dignitaire.

"J'ai dit tous dehors !" dit le garçon d'un ton décidé. "Il est attaché, j'ai mon poignard, et vous serez derrière la porte. De quoi avez-vous peur ? Dehors !" répéta-t-il sans hausser le ton.

Ils sortirent tous à reculons et en s'inclinant, sauf le garçonnet qui resta assis aux pieds du roi. Horembeb entendit la porte se refermer derrière lui.

"Baqet, va tirer le rideau devant la porte, je ne veux pas que quelqu'un écoute."

Le jeune garçon se leva et partit lestement tirer le lourd rideau devant la porte, puis il revint à côté du pharaon. Toutankhamon lui donna un poignard décoré qui était sur la table.

"Va couper les cordes de cet homme... et prends garde à ne pas le blesser."

"Fils d'Amon, toi qui vis dans la vérité, seigneur à la double couronne, comment peux-tu te fier à cet homme ?" lui demanda le garçon en prenant le poignard que lui tendait le jeune roi.

"Baqet, Baqet... j'ai lu dans ses yeux et dans son cœur que je peux lui faire confiance. Fais ce que je t'ai dit, allez. Et toi, homme, lève-toi, je veux te voir en face, je veux lire dans tes yeux."

Horembeb se releva lentement. Le jeune garçon vint derrière lui et coupa les cordes qui l'attachaient. Le beau porte-enseigne ne bougea pas. Seul son regard baissé montrait son respect pour le souverain suprême, mais tout son corps persistait à afficher une fierté insoumise.

"Alors, homme... maintenant tu connais mon nom, mais je ne connais pas encore le tien."

"Je m'appelle Horembeb, ô grand Nebkheperure."

"Et tu es vraiment porte-enseigne de ma cavalerie ?"

"Je le suis, je suis à ton service."

Le jeune pharaon ricana : "Beau service que tu m'as rendu, je l'avoue..."

"Si j'avais su... jamais je ne me serais permis ne serait que d'effleurer ta personne sacrée." dit Horembeb.

"Je m'en doute. Personne ne me touche jamais, à part les esclaves qui m'habillent, me déshabillent ou me lavent. Tes mains étaient très agréables sur mon corps, Horembeb. Et je suis heureux que tu n'aies pas eu idée de qui j'étais. Mais dis-moi, comment as-tu fait pour arriver jusqu'à moi, comme surgi de nulle part ? Tu sais qu'un instant j'ai vraiment cru que tu étais l'envoyé d'un dieu

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