Voiles rouges sur Venice Beach by Serge le Gall

Auteur:Serge le Gall [Gall, Serge le]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Thrillers, General, drogue, meurtre, Fiction, crime, thriller, plage, Californie, mafia, star, surfeurs
ISBN: 9782374538402
Éditeur: Les éditions du 38
Publié: 2021-03-22T23:00:00+00:00

11

— Hey Dylan, j’te l’avais dit que c’était là ! J’l’ai logé l’autre jour, le flic. Il se gare devant le garage pour faire croire que c’est la voiture du propriétaire. Comme ça, on sait pas qu’il est en visite. Et pour être discret, il prend une bagnole banalisée. Pas la sienne qui est reconnaissable.

Les deux hommes étaient assis dans la cabine d’un fourgon blanc aux armes d’un service de dépannage garé sur Ratcliffe Avenue.

— Tu crois qu’elle est là ?

— Elle ne sort pas. Par accident, ce sale flic de Sorros lui a collé une balle dans la colonne…

— Mais il a abattu Julian, ce jour-là.

— Julian, c’était un imbécile ! Il a eu ce qu’il méritait ! J’lui ai dit de l’allumer dès que le flic est entré dans l’agence pour parlementer. Faut jamais discuter avec Sorros. Y en a qui ont eu des problèmes. Julian, il s’est mis à réfléchir et l’autre, il lui en a collé une entre les deux yeux. Imparable ! C’est son truc à lui, la balle au front. En même temps, c’est plus radical qu’une basto dans le bide. Et ça saigne un peu moins !

Il rit bêtement.

— T’as fait comment pour t’en sortir, Tom ?

— J’suis passé par-derrière…

— Et t’as abandonné les autres ?

— Julian était mort et ses deux frères agonisaient. Ils pissaient le sang. On aurait pu les sauver mais Sorros a dû s’arranger pour qu’ils clamsent avant que l’ambulance se pointe. Comme d’hab.

— Pourquoi ?

— Parle un peu en ville avec les vieux routards, ils te diront que Sorros n’aime pas faire de prisonniers !

— C’est drôle quand même ta chance…

— Oh, tu crois qu’il m’a fait une fleur, le flic ? Non non ! Il m’a pas vu. J’étais sous le comptoir. J’ai rampé. J’suis passé dans le bureau puis dans le couloir…

— Y avait pas de comité d’accueil de ce côté ?

— Sorros est entré seul dans l’agence. Ses collègues arrivaient juste. Il a tiré tout de suite. Il aime prendre les devants !

— Vous auriez pu le descendre !

— Tu crois qu’on n’a pas essayé ? C’est le diable en personne, ce flic. Est pas bien costaud. C’est pour ça qu’il se faufile partout. Quand il te voit, c’est trop tard.

— On va pas rester là à…

— T’avances le fourgon jusqu’au portillon. Comme ça, si elle jette un œil pour voir ce que c’est, elle lira le truc sur la carrosserie. Elle ne se méfiera pas. Y en a plein des mecs qui cherchent l’adresse où ils doivent aller ! Moi je serai passé côté jardin.

— Tu crois qu’il va venir ?

Tom souffla.

— J’ai planqué trois dimanches de suite. J’me suis morfondu…

— Mor quoi ?

— J’me suis ennuyé si tu préfères ! Tu sais pas quand il va venir le mec. On connaît pas son emploi du temps. Ses collègues non plus à ce qu’on dit !

— Et alors ?

— Ben il est venu à chaque fois.

— Peut-être pas aujourd’hui…

— Si t’as les foies, tu peux te barrer.

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