Plaisirs Coupables by Hamilton Laurell K

Plaisirs Coupables by Hamilton Laurell K

Auteur:Hamilton, Laurell K. [Hamilton, Laurell K.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique
Éditeur: Alexandriz
Publié: 2009-01-17T21:00:00+00:00


Chapitre 23

Je transférai tous mes petits sacs dans un plus grand pour garder une main libre. On fait une cible facile avec les bras chargés d’emplettes. Il faut commencer par lâcher les sacs, à supposer que les poignées veuillent bien se détortiller. Le temps de trouver son flingue, de dégainer et de viser, les méchants ont déjà fait un carton et s’éloignent en sifflotant.

J’avais passé l’après-midi en proie à une paranoïa aiguë, consciente du moindre geste des gens qui m’entouraient. Étais-je suivie ? Cet homme ne me regardait-il pas avec un peu trop d’insistance ? Cette femme portait-elle un foulard pour dissimuler des traces de morsure ?

Lorsque je regagnai enfin ma voiture, les muscles de mes épaules et de mon cou étaient noués. La chose la plus effrayante que j’aie vue de l’après-midi, c’étaient les prix des vêtements de marque.

Le ciel était encore bleu et la chaleur accablante quand je sortis sur le parking. Il est facile de perdre toute notion du temps dans un centre commercial. Un petit monde privé et climatisé où rien ne vous touche. Disneyland pour les accros du shopping.

Je mis mes paquets dans le coffre et levai les yeux vers l’horizon qui s’assombrissait. Puis je haussai les épaules et bougeai le cou pour me détendre. C’était un peu mieux, mais à peine. J’avais besoin d’une aspirine.

Dérogeant à toutes mes habitudes, j’avais mangé au centre commercial. A l’instant où j’avais senti une odeur de nourriture, je m’étais dirigée vers les stands, comme hypnotisée.

La pizza avait un goût de carton, et le fromage était caoutchouteux, dans aucune saveur. J’avais pris une part avec des champignons et des poivrons verts – que je déteste – et des saucisses – dont la place est, d’après moi, sur la table du petit déjeuner. Et j’en avais mangé la moitié avant de comprendre ce qui m’arrivait.

Pourquoi avais-je envie de trucs que je ne supporte pas d’habitude ? Encore une question sans réponse. Mais pourquoi celle-là m’effrayait-elle plus que les autres ?

Ma voisine, Mme Pringle, était en train de promener son chien sur la pelouse de l’immeuble. Je me garai à mon emplacement habituel et sortis du coffre mon grand sac bourré à craquer.

Mme Pringle a plus de soixante ans. Très maigre, elle mesure près d’un mètre quatre-vingts. Ses yeux d’un bleu délavé brillent d’un éclat curieux derrière ses lunettes à monture métallique. Son chien Mayonnaise est un loulou de Poméranie qui ressemble à un pissenlit duveteux avec des pattes de chat.

Elle me fît signe. Coincée ! Je lui souris et m’approchai d’elle.

Mayonnaise me sauta dessus comme s’il avait des ressorts dans ses pattes minuscules et lâcha des aboiements joyeux. Il sait que je ne l’aime pas et il est déterminé à faire ma conquête. À moins qu’il fasse exprès pour m’embêter. Avec la perversité canine, allez savoir !

— Anita, petite cachottière, pourquoi ne m’avez-vous pas dit que vous aviez un fiancé ?

Je fronçai les sourcils.

— De quoi voulez-vous parler ?

— Je suis peut-être une vieille dame, mais je sais ce que ça signifie, quand une jeune femme donne la clé de son appartement à un homme.



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