Anges Noirs by M.L.N. Hanover

Anges Noirs by M.L.N. Hanover

Auteur:M.L.N. Hanover [Hanover, M.L.N.]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Bit-Lit
ISBN: 9782820504180
Éditeur: Bragelonne
Publié: 2012-01-01T00:00:00+00:00


Chapitre 14

Avant de quitter le domicile familial, je n’étais allée qu’une seule fois aux urgences. Le jour de Noël, alors que je n’avais que douze ans, j’avais été victime d’une grippe intestinale si virulente que je m’étais déshydratée. Mon père m’avait mise dans la voiture, donné une serviette pour que je vomisse dedans le cas échéant, et m’avait conduite à l’hôpital, où l’on m’avait fait subir un lavage d’estomac et maintenue sous perfusion pour me permettre de rester en vie. À mon retour, mes frères avaient déjà ouvert tous mes cadeaux.

Depuis que j’avais hérité de l’argent d’oncle Eric, je passais beaucoup plus de temps à l’hôpital, que ce soit pour me remettre de mes propres blessures ou pour soutenir mes coéquipiers. Revenant progressivement à moi, je reconnus la pénombre fluorescente, l’odeur d’antiseptique, les couinements des sabots en plastique des infirmières sur le linoléum. Je tentai de me rappeler ce qui s’était produit. Un accident de voiture ? Non. Quelqu’un m’avait frappée. À moins que ce soit quelque chose.

Je tentai de m’asseoir, et mon flanc gauche, de la clavicule à la hanche, sembla soudain s’embraser. Je me laissai retomber sur le lit en hoquetant. Au-dessus de ma tête, le plafond était composé de dalles acoustiques entièrement blanches. Je me réveillai davantage. Mon bras droit était bandé. Mon genou gauche avait doublé de volume. Je sondai délicatement mes côtes à travers la fine blouse bleue de l’hôpital. Mon côté droit était juste un peu douloureux. Je ne tentai qu’une fois de toucher le gauche.

Joseph Mfume. Je me battais contre quelque chose – un cavalier, sous sa véritable apparence –, et c’était le tueur et violeur en série qui était à l’origine de tout cela qui m’avait sauvée. Je me souvins de Sabine Glapion se tenant sous la pluie figée, à mi-chemin entre le monde réel et l’À-Côté. Eh bien, la dernière fois que je l’avais vue, elle était encore en vie, il devait donc s’agir d’une bonne nouvelle. Je tendis le cou, mais il n’y avait aucune pendule en vue. Il fallait que je sache depuis combien de temps j’étais là. Et dans quel hôpital.

Il fallait aussi que je contacte Aubrey, Ex et Chogyi Jake. Le mieux à faire, c’était de presser le bouton d’appel des infirmières. Après avoir eu l’impression de patienter une heure, je le pressai de nouveau. Deux ou trois heures plus tard, un infirmier se présenta, m’expliqua que j’avais deux côtes fêlées, des muscles endommagés au niveau des tissus conjonctifs de mon genou, et qu’ils m’avaient recousu le bras. Quand je lui demandai qui m’avait amenée là, il me répondit qu’il l’ignorait. Quand je lui demandai où étaient mes affaires, il me répondit qu’il tâcherait de les retrouver. Il prononça mon nom « Jayne », et je m’abstins de le reprendre.

Deux gobelets de jus de fruit plus tard, je me sentis revenir à la vie. Ces prétendues fêlures me faisaient un mal de chien chaque fois que je remuais, riais ou inspirais un peu trop fort, mais je me consolai en me répétant que j’avais de la chance que mes côtes ne soient pas brisées.



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