Montalbano 14- Un été ardent by Camilleri Andrea

Montalbano 14- Un été ardent by Camilleri Andrea

Auteur:Camilleri,Andrea [Inconnu(e)]
La langue: eng
Format: epub
Tags: policier
Éditeur: Fleuve Noir
Publié: 2008-12-08T23:00:00+00:00


— Au pire, il n’y a pas de fin, dit Fazio, amer, quand le commissaire raccrocha.

Montalbano était resté pinsif. Fazio continua.

— Dottore, vous vous rappelez que vous m’avez dit que quand on prendra l’assassin, vous voulez lui casser la gueule ?

— Oui. Et je le confirme.

— Vous me permettrez de participer à la fête ?

— Tu seras le bienvenu. Tu as convoqué Dipasquale ?

— Pour 6 heures aujourd’hui, après la fin du chantier.

Comme Fazio allait quitter le bureau, le téléphone sonna nouvellement.

— Dottori? Il y aurait qu’il y a au tiliphone le proc’ Tommaseo.

— Passe-le-moi.

— Écoute toi aussi, dit le commissaire à Fazio en remettant le haut-parleur.

— Montalbano ?

— Dottore ?

— Je désirais vous informer que j’ai été chez les Morreale pour les informer de la triste nouvelle.

Voix dolente et émue.

— Vous avez très bien fait, dottore.

— Ça a été terrible, savez-vous ?

— Je l’imagine.

Mais Tommaseo voulait lui raconter le calvaire subi.

— La pauvre Mme Francesca, la mère, s’est évanouie. Le père, je ne vous dis pas, il s’est mis à errer dans la maison en divaguant et il n’était même plus capable de tenir debout.

Tommaseo s’attendait à un commentaire de la part de Montalbano, qui le lui servit.

— Ah, les pauvres gens !

— Pendant toutes ces longues années, ils ont toujours espéré que leur fille soit vivante… Vous savez, comme on dit ? Que l’espérance…

— … est la dernière à pourrir, compléta Montalbano, lui servant encore une fois, en jurant mentalement, l’expression toute faite.

— Tout à fait, cher Montalbano.

— Donc, ils n’ont pas été en mesure de faire la reconnaissance.

— Non, elle a été faite, en fait ! La morte est bien Morreale Caterina !

Montalbano et Fazio échangèrent des regards ahuris. Pourquoi Tommaseo avait-il sorti une voix roucoulante qu’on aurait dit un pigeon ? Il ne s’agissait pas d’une chose si joyeuse.

— Je me suis empressé d’y conduire moi-même Adriana dans ma voiture, continua Tommaseo.

— Excusez-moi, qui est Adriana ?

— Comment, qui c’est ? C’est pas vous qui m’avez dit que la victime a une sœur jumelle ?

Montalbano et Fazio se regardèrent, incrédules. Mais qu’est-ce qu’il racontait, celui-là ? Il voulait peut-être leur rendre la blague que lui avait faite le commissaire ?

— Vous aviez raison, continuait Tommaseo avec une voix excitée comme s’il avait gagné au loto. Une fille splendide !

Ah, voilà pourquoi, le roucoulement !

— Elle étudie la médecine à Palerme, vous savez ? Avant tout, elle a vraiment du caractère, même si, après la reconnaissance, elle a eu une légère crise et j’ai dû la réconforter.

Tu parles comme il avait dû être prêt à la réconforter avec tous les moyens à sa disposition, le dottor Tommaseo ! Ils se dirent au revoir, raccrochèrent.

— Mais ce n’est pas possible, dit Fazio. Vosseigneurie le savait qu’il y avait une sœur jumelle !

— Je te jure que non. Mais c’est important de l’avoir appris. La morte se confiait probablement à elle. Tu peux passer un coup de fil chez les Morreale et demander si je peux passer demain matin



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