Les Oceans Stellaires by Loïc Henry

Les Oceans Stellaires by Loïc Henry

Auteur:Loïc Henry [Henry, Loïc]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Scrineo
Publié: 2016-09-30T22:00:00+00:00


Avec un recul suffisant et un zeste de cynisme,

l’écosystème social humain serait si fascinant à observer.

CARNETS DE GURLOËS

Niv (nom temporaire), planète inconnue.

Zvonko écarta les paumes en toute humilité :

– Je ne comprends pas.

– Quoi donc ? demanda Stella.

– Résumons : les Explos découvrent une planète, Og Oz, qui n’est habitée par aucune nouvelle espèce, mais autour de laquelle gravitent des satellites non humains.

– A priori. Comme ils se sont tous sabordés, nous ne sommes…

– Tu m’accorderas qu’au vu la suite des évènements…

– D’accord, d’accord. Admettons.

– Nous n’avons identifié qu’un seul Seuil : il mène à Niv, qui abrite au moins trois espèces sentientes.

– Aucune n’est connue, mais la première ressemble à nos céphalopodes marins, la deuxième à nos anciens ptérosaures, qui n’étaient ni des reptiles, ni des dinosaures, ni des oiseaux. Et nous n’avons pu étudier aucun spécimen de la troisième.

– Les varans ?

– Appelle-les comme tu veux.

– Six autres Seuils ont été localisés dans les océans de Niv, grâce aux autochtones qui les signalent par un positionnement satellitaire. Deux sont liés à des planètes vierges…

– Je n’en suis pas si sûre.

– Il n’y a ni bâtiment, ni satellite, ni structure de défense près du Seuil.

– Cela ne signifie pas qu’elles soient habitées par des Sentients.

D’une moue hésitante, Zvonko concéda l’argument à l’éthologue :

– Nous sommes en phase d’expansion pour les quatre autres. Ce sera simple pour deux d’entre elles, Roze et Guëln, plus compliqué pour Edele et Tahé. Au total, nous avons répertorié treize espèces différentes de Sentients.

– Dont sept marines.

– Exact. Et je répète : je ne comprends pas ; deux choses m’ennuient.

– Commençons par la première.

– La théorie de l’évolution.

– Tu peux préciser ?

– Les espèces sont conditionnées par leur milieu naturel.

– Leur écosystème, oui.

– L’évolution des espèces et des populations dépend de l’environnement, puisqu’il va déterminer les individus les plus adaptés. Ceux-ci seront à même de transmettre les gènes favorables à la survie, qui vont ensuite se répandre au sein du groupe génération après génération. Cela suppose que ces caractéristiques soient innées, et donc héréditaires.

– Oui, c’est un bon résumé.

– Sur Terre, ce long processus a permis aux hommes de se placer au sommet de la pyramide de l’évolution, et de s’imposer comme l’espèce dominante.

Le visage de Zvonko s’illumina soudain :

– Alors, pourquoi ? Pourquoi y a-t-il plusieurs espèces dominantes sur les planètes que nous découvrons ?

– Quel rapport ? La sélection naturelle n’est pas liée à un avantage interespèces, mais à une supériorité sur ses propres congénères. Elle va favoriser les spécimens plus rapides en cas d’attaque d’un prédateur ou plus résistants au froid en période glaciaire.

– Pourquoi la Terre ne comptait-elle qu’une seule espèce dominante ?

– Je ne sais pas. Au moment de leur émergence, les Homo sapiens bénéficiaient de conditions optimales.

– Par exemple ?

– Leur niche écologique était très vaste ; elle couvrait l’essentiel des continents. Ils n’avaient pas de compétition sur terre, et lorsque leur développement leur a permis de s’aventurer ailleurs, sous l’eau notamment, aucun animal n’était de taille à lutter.

– Tu penses que c’est une question de synchronisation ?

– Peut-être.



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