Lénore - Traductions comparées by Bürger Gottfried August

Lénore - Traductions comparées by Bürger Gottfried August

Auteur:Bürger, Gottfried August [Bürger, Gottfried August]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Poésie
Éditeur: Ebooks libres et gratuits
Publié: 2011-06-04T22:00:00+00:00


LÉNORE{13}

Traducteur anonyme

Lénore surgit en tressaillant, réveillé au matin par des rêves pénibles. – Guillaume, es-tu infidèle ? ou bien es-tu mort ? Combien tarderas-tu encore ? – Guillaume était parti avec les troupes du roi Frédéric, avait assisté à la bataille de Prague, et n’avait pas écrit ce qu’il était devenu.

Le roi et l’impératrice, fatigués de leurs longues querelles, adoucirent leur humeur guerrière, et firent enfin la paix. Chaque armée, avec des chants et des cris de joie, au bruit des tambours et des timbales, ornée de branches vertes au chapeau, prit le chemin de ses foyers.

Et partout, sur les grandes routes comme sur les sentiers, coururent jeunes et vieux attirés par les chants de triomphe des arrivants. – Dieu soit loué ! s’écriaient enfants et épouses. Sois le bienvenu, disait mainte joyeuse fiancée. – Mais pour Lénore, bienvenu et baisers étaient perdus.

Elle questionna le cortège dans toute sa longueur et demanda après tous les noms ; mais personne de tous ceux qui y étaient ne put lui répondre. Quand l’armée eut défilé, elle déchira ses cheveux de corbeau, et se roula à terre en tordant ses membres avec fureur.

Sa mère courut à elle. – Oh ! que le ciel te prenne en pitié, mon enfant chéri ; que t’arrive-t-il ? – Et elle la serra dans ses bras. – Oh ! mère, mère, ce qui n’est plus n’est plus ! Maintenant adieu le monde et tout le monde ! Dieu n’a pas de pitié ! Douleur ! douleur, à moi, malheureuse !

– Grand Dieu, assistez-nous ! Enfant, dis un pater, ce que Dieu fait est bien fait. Dieu a pitié de nous. – Oh ! mère, mère, vain espoir ; Dieu n’a pas bien agi avec moi. À quoi bon ma prière ? elle est maintenant inutile.

– Grand Dieu, assistez-nous ! Qui connaît le père sait qu’il vient au secours de ses enfants. Le saint sacrement adoucira ta douleur. – Oh ! mère, mère, ce qui me brûle le cœur ne sera guéri par aucun sacrement : aucun sacrement ne peut rendre la vie aux morts !

– Écoute, enfant : et si dans sa fausseté cet homme s’était démis de sa foi et avait contracté une nouvelle union dans le pays des Hongrois ? Enfant, abandonne son cœur ; il en sera bien puni, quand corps et ame se sépareront : son parjure le brûlera comme du feu.

Oh ! mère, mère, ce qui n’est plus n’est plus ! ce qui est perdu est perdu ! La mort, la mort fut mon lot ! Oh ! si je n’étais née jamais ! Éteins-toi, ma lumière, éteins-toi pour toujours ; meurs, meurs dans la nuit et les horreurs. Dieu est sans pitié, Douleur, douleur à moi, malheureuse !

– Grand Dieu, assistez-nous ! n’appelez pas votre pauvre enfant devant votre justice, elle ne sait pas ce que dit sa langue ; ne lui tenez pas compte d’un péché. Oh ! enfant, oublie ta douleur terrestre et pense à Dieu et à ton salut ; du moins, ton ame ne perdra pas son fiancé.



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