017 Services ennemis (1955) by Paul Kenny

017 Services ennemis (1955) by Paul Kenny

Auteur:Paul Kenny [Kenny, Paul]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Éditeur: Fleuve Noir
Publié: 1955-07-18T23:00:00+00:00


La double porte, peinte en minium, était entrebâillée. Maltena poussa l’un des battants dont les gonds grincèrent. Il n’y avait pas de lumière dans la cour. L’atelier du fond se composait d’un hangar collé contre une petite maisonnette sans étage. L’Espagnol prit une clé dans sa poche et ouvrit la porte du hangar. Puis, s’avançant dans le noir, il chercha à tâtons le commutateur. Une baladeuse suspendue à la maçonnerie s’alluma, versant une lumière pauvre sur le bric-à-brac entassé là : débris d’automobiles, roues sans pneus, machines démontées, etc.

— C’est par ici, chuchota Maltena. Dans la cave…

Il souleva une trappe, descendit trois marches d’une échelle de fer, alluma dans le sous-sol et continua à descendre.

La cave, plus grande qu’on ne l’aurait soupçonné, était occupée par quatre établis pourvus de tours, de meules, de fraiseuses, de polisseuses. Dans un coin, une riveteuse électrique et un groupe de soudure autogène ; dans un autre coin, rangées avec ordre sur un bâti de fer, des tôles et des barres d’acier.

Brusquement, une porte s’ouvrit à droite et un grand type blond, vêtu d’un bleu de mécano, apparut dans l’encadrement, l’automatique au poing. Rapide comme l’éclair, Maltena bouscula Francis d’un seul coup de tête dans le ventre et l’envoya au sol.

— Laisse, Hilario, lui ordonna le type blond, impassible.

— Il est armé, dit l’Espagnol.

— Eh bien, désarme-le.

Coplan, débarrassé de son G.P., se remit debout sans demander la permission. Le grand gars en salopette prononça :

— Avancez, mon ami. Venez par ici.

Il s’effaça pour laisser entrer Coplan dans la petite pièce qui était une sorte de bureau avec un divan en plus. Sur le divan, endormie, Nicole dont les cheveux lui pendaient dans la figure et dont le corsage arraché laissait voir les seins.

Coplan n’eut aucune réaction. Il n’était pas étonné outre mesure, à vrai dire. S’il avait accepté cette expédition avec Maltena, c’était bien pour découvrir quelque chose de ce genre. Évidemment, le ticket d’entrée risquait d’être un peu au-dessus de ses moyens. Le costaud, de toute évidence, n’était pas une mauviette.

— Mettez-vous là, contre le mur, reprit l’inconnu, et levez les bras. Oui, parfait… Je ne m’attendais pas à votre visite, mais je suis content de vous voir.

Curieux accent, ce type ! Un Scandinave, c’était sûr… Mais de quel coin ? Danois, Norvégien, Suédois ?

Sans détourner la tête, il dit à l’intention de l’Espagnol.

— Tu as bien fait de l’emmener ici, Hilario. Nous savons maintenant ce que nous voulions savoir.

Puis, à Francis

— Votre séduisante collègue a beaucoup de courage. Elle a tenu le coup sans faiblir… C’est rare ! Et j’ai bien failli m’y laisser prendre… Regardez, je l’ai droguée pour qu’elle puisse dormir malgré sa blessure.

— J’ai vu, dit Coplan, glacial.

Et c’était vrai, il avait vu d’emblée ce qui s’était passé dans cette petite pièce située à plus de quatre mètres sous terre. Ils avaient essayé de faire parler Nicole. Le supplice habituel ; son sein gauche en portait les affreux stigmates : deux brûlures noirâtres mutilaient le superbe fruit de chair ; une sous l’aréole rose, l’autre au-dessus du bout tendre et voluptueux.



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