Avant de te dire adieu (2000) by Higgins Clark Mary

Auteur:Higgins Clark, Mary [Higgins Clark, Mary]
La langue: eng
Format: epub
Publié: 2012-01-05T10:32:03+00:00

GEORGE Brennan et Jack Sclafani étaient tous deux présents quand Robert Walters arriva, accompagné de l'avocat de la société, au bureau du procureur adjoint, Cal Thompson. Thompson faisait partie de l'équipe récemment mise sur pied pour enquêter sur les affaires de corruption et de marchés truqués dans l'industrie du bâtiment.

Tous dans la salle savaient que Walters bénéficiait d'un accord lui assurant une immunité partielle pour tout ce qu'il pourrait révéler durant cette réunion.

Son avocat avait déjà rédigé une déclaration préliminaire pour la presse: " Walters et Arsdale et ses dirigeants réfutent toute accusation de malversation, et sont convaincus qu'aucune charge ne sera retenue contre eux. "

Derrière la façade d'arrogance et d'indifférence, il était clair pour Brennan et Sclafani que Robert Walters se sentait nerveux. Chacun de ses gestes était trop précis, trop parfait, pour ne pas faire partie d'un numéro bien rodé.

Moi aussi je serais nerveux à sa place, se dit Brennan. Les manitous d'une vingtaine de sociétés comme la sienne avaient déjà choisi la négociation, c'est-à-dire le moyen le plus simple d'échapper à l'enquête. Il savait qu'en conséquence la plupart s'en tireraient avec un simple blâme accompagné d'une amende. La belle affaire ! Vous allongez un million de dollars pendant que votre société encaisse un demi-milliard. Parfois, si le procureur avait vraiment des preuves en béton contre eux, certains de ces types étaient condamnés à des travaux d'intérêt général. Dans un ou deux cas, des dirigeants avaient fait quelques mois de prison. Mais ils en étaient ressortis... et devinez la suite: tout avait recommencé de plus belle !

C'est un racket extrêmement simple, pensa-t-il. Les grosses entreprises du bâtiment se concertent pour décider qui va obtenir le contrat. L'offre la plus basse laisse quand même un bénéfice juteux, mais l'architecte ou le maître d'oeuvre ferme les yeux-et reçoit une enveloppe en échange. Un autre projet se présente, et bingo !-c'est à la grosse entreprise suivante de présenter l'offre la plus intéressante. Un échange de bons procédés. Tout est arrangé à l'avance, entre gens de bonne compagnie !

Malgré l'apparente inanité des tentatives précédentes, Brennan avait la conviction qu'il fallait continuer à s'attaquer à ces pratiques. Si nous parvenons à faire cracher le morceau à quelques-uns de ces gros bonnets, les plus petites entreprises auront peut-être une chance de récolter quelques affaires valables, pensait-il. Parfois, pourtant, il se demandait s'il ne se montrait pas un peu trop optimiste.

" Nous appartenons à un secteur où des commissions parfaitement légitimes ont fait l'objet de soupçons injustifiés, était en train d'expliquer Robert Walters.

– Ce que mon client veut dire... ", l'interrompit son avocat.

L'interrogatoire porta enfin sur le point qui intéressait particulièrement George Brennan et Jack Sclafani: " Monsieur Walters, Adam Cauliff a-t-il fait partie de votre société ? "

Tiens, voilà un nom qu'il n'aime pas, pensa Sclafani en voyant le visage de Walters s'empourprer.

" Adam Cauliff a été notre employé pendant deux ans et demi ", répondit-il. Son ton était sec, glacial, comme s'il éprouvait le plus grand dédain pour le sujet.

" Quelles étaient les responsabilités de M.

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