Code Ssn by Tom Clancy

Auteur:Tom Clancy [Clancy, Tom]
La langue: fra
Format: epub
Tags: polar
ISBN: 9782253171386
Google: hEDUPAAACAAJ
Éditeur: Librairie générale française
Publié: 2000-07-15T14:23:58+00:00

8

PATROUILLE

Il faisait encore nuit lorsque le Cheyenne termina le chargement de son stock d’armes auprès du McKee. Le ravitailleur était toujours ancré au large des côtes du Sultanat de Brunei, sous la protection aérienne du porte-avions Independence.

Le dernier jour, comme lors des précédentes missions, le commandant Mackey, le CGO et les officiers ASM et Trans se rendirent dans la salle de réunion du McKee pour un ultime briefing avant patrouille. Cette fois-ci, tout l’état-major du sous-marin assistait à la réunion.

À présent que le ravitaillement du Cheyenne par le McKee était devenu une opération de routine, Mack tenait à ce que ses officiers puissent entendre les ordres de mission qui allaient leur être donnés. De son côté, CTF 74 avait requis leur présence à tous, ce qui pouvait laisser présager une mission plus importante ou plus difficile que les précédentes – si cela était encore possible.

Le reste de l’état-major du Cheyenne attendait devant la salle de réunion. Mack savait que les plus jeunes étaient très excités et curieux, mais qu’il pouvait compter sur leur professionnalisme pour conserver une certaine retenue. Il les salua de la tête et entra le premier dans la pièce.

CTF 74, l’officier chargé d’exposer la mission et le commandant du McKee avaient déjà pris leurs places. La présentation commença sans tarder après l’arrivée de Mack et de ses officiers et l’échange des salutations d’usage.

En principe, ce genre de réunion comportait un rappel d’informations déjà anciennes et de nouvelles instructions. Mais, cette fois-ci, une contrainte supplémentaire rendait le sujet un peu plus difficile à aborder. Certains renseignements, qui impliquaient la CIA, étaient trop confidentiels pour être communiqués au Cheyenne par message.

De source sûre, des agents en poste à Vladivostok et à Pékin avaient appris que le chef d’état-major de la marine chinoise se montrait personnellement affecté par les pertes infligées à ses forces par le Cheyenne. Mais là n’était pas la seule information importante rapportée par la CIA. Les Chinois avaient en effet obtenu la quasi-certitude qu’un seul SNA américain était responsable de ce désastre. D’après l’Agence, ils auraient sans doute entendu cette information de la bouche de marins trop bavards en escale à Yokosuka.

Cela changeait la situation du Cheyenne, mais ne modifiait pas ses ordres. Le sous-marin allait se trouver confronté à une nouvelle mission en temps de guerre avant qu’aucun autre SNA américain n’ait eu le temps de rallier la zone.

Mack ne manifesta aucune réaction : cela ne l’inquiétait pas. Dans un sens, il était plutôt satisfait de ne pas être obligé de partager « son » théâtre d’opérations avec d’autres Los Angeles qui auraient, d’une façon ou d’une autre, limité sa liberté d’action. Pourtant, les Chinois avaient cru être en présence de trois SNA américains. Maintenant qu’ils avaient appris que le Cheyenne opérait seul, ils allaient concentrer tous leurs efforts contre lui.

L’officier poursuivit son briefing : USCINCPAC et CINCPACFLT ne prenaient pas à la légère les commentaires du chef d’état-major chinois. Bien sûr, les supérieurs de Mack se montraient extrêmement satisfaits des performances du Cheyenne et pas le moins du monde intimidés par les états d’âme du chef d’état-major ennemi.

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