The Historian in Tropical Africa by J. Vansina R. Mauny L. V. Thomas

The Historian in Tropical Africa by J. Vansina R. Mauny L. V. Thomas

Auteur:J. Vansina, R. Mauny, L. V. Thomas [J. Vansina, R. Mauny, L. V. Thomas]
La langue: eng
Format: epub
ISBN: 9781138599123
Barnesnoble:
Éditeur: Taylor & Francis
Publié: 2020-04-29T00:00:00+00:00


Résumé

LES MANDE ET L’HINTERLAND AKAN

L’importance pour le passé de l’Ouest africain de la large distribution des langues mandé a été notée par plusieurs travaux récents relatifs à l’histoire du Ghana et également à l’histoire culturelle de tout ce pays. Murdock par exemple voit les Mandé nucléaires (Mande-Tan) inventant indépendemment l’agriculture céréalière et facilitant ainsi l’expansion des Mandé périphériques (Mande-Fu). Wrigley d’autre part présente la dispersion des Mandé comme une conséquence de l’édification de l’Empire et des activités commerciales, à une date bien plus tardive. La situation est plus complexe que ces deux auteurs ne le pensent, comme on peut le voir en examinant la région Banda au Sud de la boucle de la Volta. Nous trouvons là une grande complexité ethnographique avec une population consistant en Ashanti, ‘Brong’, Dumpo, Sénoufo, Koulango, Degha, Ligby, Hwela, Numu et Dioula, pour ne pas mentionner des représentants de plus petits groups tels que les Haoussa et les Songhai. Ceux qui parlent Guang, les Dumpo, paraissent les autochtones de cette région.

Les mandéphones consistent au moins en 3 groups. L’un comprend ceux que Tauxier appelait les proto-Dioula, les Ligby, les Hwela et les Numu. Les habitants du pays tiennent généralement que ces peuples viennent du ‘Mandé’ à l’époque à laquelle la fameuse ville marché de Begho fut fondée. Ils parlent une langue assez proche de celle du groupe MalinkéBambara-Dioula. Lors de la disparition de la ville de Begho les habitants semblent s’être dispersés largement à travers le Banda et les pays adjacents.

Une migration plus tardive des peuples parlant MalinkéBambara-Dioula est liée à la fondation de l’Etat Gonja. Je considérais auparavant les classes dominant le Gonja comme des mandéphones ayant perdu leur langue originelle lorsqu’ils envahirent ce qui est maintenant le Gonja occidental. En partie à cause de la découverte d’autochtones Dumpo dans la région Banda et en partie à cause d’une meilleure connaissance des traditions des Gonja et des peuples voisins et aussi de la distribution ancienne des langues de secteur, je pense maintenant que les envahisseurs ont appris à parler Guang dans la région au sud de l’Etat gonja. Le secteur au nord de Nkoranza et autour du confluent des Vol ta noire et blanche, est de grande importance dans le mythe gonja. D’autre part on y trouve nombre d’anciennes constructions. A une date plus ancienne, il paraît avoir été occupé par le royaume Dagomba.

La tentative de s’assurer le contrôle de cette région fut probablement liée à l’existence de routes du commerce partant du pays mandé pour aboutir au Banda et du pays haoussa pour aboutir au Dagomba et au Gonja oriental. L’importance de ce commerce tenait autant à la kola qu’à l’or. La kola ashanti a des qualités de conservation qui la rendaient de grande valeur dans le commerce qui s’étendait aussi loin que la boucle du Niger, le pays haoussa et même à travers le Sahara, jusqu’ aux rivages de la Méditerranée. Le Gonja constituait un lieu de rencontre pour les Haoussa du Nord-Est et les Mandé de Nord-Ouest; c’est ce pays qui a donné à la noix de kola (Kola nitida) le nom sous lequel elle est connue en Nigeria.



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