Le côté sombre du Business de la Télé-Réalité (French Edition) by Bizet Michaël

Le côté sombre du Business de la Télé-Réalité (French Edition) by Bizet Michaël

Auteur:Bizet, Michaël [Bizet, Michaël]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Michaël Bizet
Publié: 2019-12-14T00:00:00+00:00


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Derrière la façade des réseaux sociaux

La plupart des candidates que j’ai gérées ne respectaient pas leurs fans. Pire, elles les fuyaient, voire les insultaient en cachette ou même de visu. Comme si tout leur était dû. Comme si rien ne leur était interdit. Ces filles n’avaient bien souvent aucune conscience de leur responsabilité vis-à-vis de ces jeunes qui les idolâtrent.

J’ai entendu sortir de leurs bouches les mots « cassos », « gogole » et même « connasse » concernant des enfants de moins de 10 ans. L’horreur absolue. Quand l’hystérie l’emportait sur la raison, j’essayais de résonner la fille en furie mais rien n’y faisait. J’ai dû gérer en Suisse une embrouille avec des mamans outrées du comportement d’Amélie N., par exemple, après des heures d’attentes dans le froid pour une séance de dédicaces ou un simple selfie. Je me dois de préciser ici, par honnêteté, que ce genre de situation ne m’est jamais arrivée avec Nabilla, Anaïs C. ou Sarah L.. Faites la liste des candidates avec qui j’ai travaillé et soustrayez ces dernières. Vous avez compris.

Ce manque de respect pour le public explique beaucoup de la façon dont fonctionne aujourd’hui les placements de produits des candidat(e)s sur les réseaux sociaux puisque les produits ne sont jamais testés par celles et ceux qui les vendent. Les filles se foutent bien des risques qu’elles font courir à leurs fans. Elles sont seulement intéressées par le nombre de zéro sur le chèque ou mieux encore par la couleur des billets qu’elles recevront dans une jolie enveloppe kraft. La santé des adolescent(e)s qui les suivent passe bien après.

Les garçons, en revanche, étaient très sympas et respectueux avec les fans. Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils étaient moins sollicités que les filles ou de façon moins pressante. Peut-être aussi parce qu’on dit moins 24h/24h à un garçon qu’il est beau, drôle et qu’il est « ma vie ». Peut-être enfin parce que les mamans ont mieux élevé les garçons que les filles. Je dois bien reconnaître que « mes filles » n’étaient pour la plupart que de jeunes adultes pas très bien élevés.

J’ai noué une proximité très forte avec les candidates que j’ai managées. J’ai remarqué qu’elles avaient toutes des points communs caractéristiques. D’abord, elles ont toutes été des enfants roi ou plutôt de petites princesses élevées par des mamans solo. Ensuite, elles avaient toutes plus ou moins des troubles du comportement et en particulier un côté hystérique indéniable. Enfin, elles vouaient pour la plupart une passion sans limite au football.

Des princesses de pacotille

J’ai toujours été choqué par la façon dont certaines filles parlaient de leur mère ou à leur mère. L’absence de réaction des mamans me surprenait tout autant. Je sais que dans la même situation, la mienne m’aurait gratifié d’un bon aller-retour pour me remettre les idées en places et me faire intégrer la notion de respect. Comment peut-on se laisser traiter ainsi ? Qu’est-ce qui justifie qu’un enfant puisse aussi mal parler à sa mère ?

J’ai eu ma première réunion de travail avec Mélanie D.



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