Laisse-moi Respirer by Kate Bold

Laisse-moi Respirer by Kate Bold

Auteur:Kate Bold [Bold, Kate]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Thriller, Littérature américaine
Éditeur: Auto-édition
Publié: 2023-02-14T23:00:00+00:00


Chapitre 24

Ashley frissonna lorsqu’elle se pencha sur le bord de sa chaise pliante depuis leur pose d’observation, caché entre deux pins blancs. Elle était habillée d’un gilet en Kevlar et d’une veste noire à capuche, donc ce n’était pas l’air frais nocturne qui lui glaçait le sang. Ses réflexions étaient concentrées sur les horreurs que Daphné avait dû vivre cette après-midi. La femme avait-elle survécu à l’attaque initiale ? Le tueur prévoyait-il de mettre fin aux jours de Daphné ici, au centre de tri des ordures de Sparks County ?

Ou était-il déjà trop tard pour qu’Ashley et Wyatt puissent la sauver ?

Ashley observa l’entrée des lieux à travers ses jumelles à vision nocturne. On l’avait informée que les déchets solides ou liquides, des foyers comme des entreprises, de tous les comtés de l’État finissaient là. Les travailleurs sur site analysaient, triaient et consolidaient les détritus. Puis les fûts et les conteneurs scellés étaient provisoirement stockés sur place avant d’être transportés soit au centre d’enfouissement soit à l’usine de traitement.

Le tueur semblait avoir désormais choisi l’emplacement de la sépulture temporaire de Daphné.

Dans une tentative d’apaiser ses réflexions troublées, Ashley se rappela que le meurtrier avait gardé Hannah en vie jusqu’au moment de l’amener au centre d’enfouissement. Celui chargé du tri fermait ses portes à seize heures tous les jours. Contrairement à l’usine de traitement, il n’y avait pas d’équipe de nuit sur les deux autres lieux. Le fait que le tueur croyait probablement qu’il n’aurait pas à s’inquiéter que des salariés, ou de qui que ce soit, puissent interrompre ses projets, faisait espérer à Ashley qu’il n’ait pas encore assassiné Daphné.

Elle posa les jumelles sur ses genoux et remarqua que Wyatt regardait sa montre.

— Quelle heure est-il ? chuchota-t-elle.

— Minuit vingt-sept.

Ils s’étaient installés à proximité de la propriété de douze hectares à vingt heures trente. Jusqu’à présent, tout était calme. Après avoir abandonné le corps de Trina, l’homme qu’il pensait être le meurtrier avait été aperçu sur le parking de l’usine un peu avant une heure du matin. Leur théorie était qu’il suivrait un horaire similaire avec Daphné.

Mais choisirait-il d’amener ses victimes à l’intérieur via l’entrée principale ? Ou avait-il déniché une autre issue ? Une épaisse forêt entourait l’intégralité des limites de la propriété. Il était possible qu’une brèche cachée dans le grillage n’ait pas été remarquée.

Si cela s’avérait être le cas, si le tueur avait trouvé ou s’était créé une ouverture, il était envisageable qu’il parvienne à emmener Daphné sans être vu.

Leur filet n’était pas sans failles. Ils avaient obtenu l’aide de dix adjoints afin de sécuriser le périmètre, mais fouiller les bois qui entouraient la demeure de Daphné s’était révélé tout aussi essentiel. Peu importe à quel point cela pouvait paraître improbable, il restait possible qu’un policier tombe sur la piste du ravisseur. Leur troupe avait donc été divisée en plusieurs groupes. Pendant qu’ils surveillaient, le shérif Perkins, accompagné de la moitié des effectifs initialement prévus pour épauler Ashley et Wyatt, passait la forêt de Tomlinson au peigne fin.

Ce qui ne laissait plus que cinq agents pour monter la garde autour du centre de tri.



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