Les joyeuses bourgeoises de Windsor by Shakespeare William

Les joyeuses bourgeoises de Windsor by Shakespeare William

Auteur:Shakespeare, William [Shakespeare, William]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Théâtre, Littérature Anglaise, Classique
Éditeur: Bibliothèque de Skystan - Lien privé
Publié: 2010-09-25T16:00:00+00:00


FORD.-Page a-t-il bien sa tête ? A-t-il ses yeux ? A-t-il ombre de bon sens ? Sûrement tout cela dort, rien de tout cela ne lui sert plus. Quoi ! ce petit garçon porterait une lettre à vingt milles, aussi facilement qu'un canon donne dans le but à deux cents pas. Il vous fait les arrangements de sa femme, fournit à sa folie des tentations et des occasions.-La voilà qui va chez la mienne, et le valet de Falstaff avec elle. Il n'est pas difficile de deviner l'approche d'un pareil orage.-Le valet de Falstaff avec elle !-O les bons complots !-Tout est arrangé : et voilà nos femmes révoltées qui se damnent de compagnie.-C'est bien, je te surprendrai ! Je donne ensuite la torture à ma femme ; je déchire le voile modeste de l'hypocrite mistriss Page ; j'affiche Page lui-même pour un Actéon tranquille et volontaire ; et, témoins des effets de ma colère, tous mes voisins crieront : C'est bien fait ! (L'horloge sonne.) L'horloge me donne le signal, et l'assurance du fait justifie mes perquisitions. Quand j'aurai trouvé Falstaff, on m'en louera plus qu'on ne m'en raillera ; et aussi sûr que la terre est solide, Falstaff est chez moi.-Allons.

(Entrent Page, Shallow, Slender, l'hôte, sir Hugh Evans, Caius et Rugby.)

SHALLOW.-Bien charmés de vous rencontrer, mon sieur Ford.

FORD.-Fort bien ; bonne compagnie, sur ma foi. J'ai bonne chère au logis, et, je vous prie, venez tous dîner avec moi.

SHALLOW.-Quant à moi, il faut que vous m'en dispensiez, monsieur Ford.

SLENDER.-Il faut bien que vous m'excusiez aussi. Nous sommes convenus de dîner avec mistriss Anne, et je n'y manquerais pas pour plus d'argent que je ne le puis dire.

SHALLOW.-Nous sollicitons un mariage entre mistriss Anne Page et mon cousin Slender, et nous devons avoir réponse aujourd'hui.

SLENDER.-J'espère que vous êtes pour moi, père Page.

PAGE.-Tout à fait, monsieur Slender ; je me déclare en votre faveur.-Mais ma femme, monsieur le docteur Caius, est entièrement pour vous.

CAIUS.-Oui, palsambleu ! et la jeune fille m'aime : ma gouvernante Quickly m'a dit tout cela.

L'HÔTE.-Hé ! que dites-vous du jeune M. Fenton ; il danse, il pirouette, il est tout brillant de jeunesse, fait des vers, parle en beaux termes, est parfumé de toutes les odeurs d'avril et de mai. Allez, c'est lui qui l'aura ; ses boutons ont fleuri [C'était la coutume parmi les jeunes paysans, lorsqu'ils étaient amoureux, de porter dans leur poche des boutons d'une certaine plante appelée, en raison de cet usage, boutons des jeunes gens (batchelor's buttons). Selon que les boutons s'ouvraient ou se flétrissaient, ils jugeaient du succès de leur amour.]. C'est lui qui l'aura.

PAGE.-Jamais de mon aveu, je vous le promets. Ce jeune homme n'a rien : il a été de la société de notre libertin prince et de Poins : il est d'une sphère trop élevée, il en sait trop. Non, il ne se servira pas de mes doigts pour remettre ensemble les débris de sa fortune. S'il prend ma fille, qu'il la prenne sans dot. Mon argent attend mon consentement, et mon consentement n'est pas pour lui.



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