Le Roman du rock by Unknown

Le Roman du rock by Unknown

Auteur:Unknown
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Artège


David Bowie

Le révélateur

Les années passent, et la perception que se fait le public de David Bowie change… C’est aujourd’hui un sexagénaire respectable dont les apparitions se font de plus en plus rares. Les looks extravagants d’hier ont disparu et le chanteur culte a désormais l’apparence d’un élégant retraité. Ce serait oublier son extraordinaire puissance provocatrice durant son âge d’or, une période qui a duré plus longtemps chez lui que chez tous ses collègues.

Le terme habituellement utilisé pour le résumer est celui de caméléon. En apparence, le qualificatif est juste. Dans le fond, c’est assez discutable : si Bowie a littéralement changé de couleurs au cours de sa carrière, surfant sur les genres, il est davantage celui qui les a créés que celui qui les a rattrapés. Plus subtilement, en s’intéressant à différentes tendances souvent méconnues, il en a inventé de nouvelles.

Par rapport aux grands pionniers de sa génération, il connaît le succès sur le tard : il passe une bonne partie des années soixante sur le banc de touche, en solo ou au sein de différents groupes (The Lower Third, The King Bees, The Manish Boys…) qui enregistrent quelques singles incapables de toucher le grand public. Bowie s’exprime alors dans le vocabulaire de l’époque : jeune Mod, il vénère le R&B et la soul, comme des millions de chanteurs dans l’Angleterre du Swingin’ London. Comme les Rolling Stones, les Pretty Things, les Animals, etc., qui, tous, revisitent le répertoire noir américain, ou s’en inspirent. Les morceaux enregistrés à cette époque méconnue sont généralement excellents et sa voix unique y fait des miracles. Mais les compositions sont bien trop faibles pour se transformer en tubes, d’autant que la concurrence est énorme : chaque mois, dix dizaines de 45 tours tous plus grandioses les uns que les autres prennent d’assaut le hit-parade. Bowie a le look et le son, il lui manque le savoir-faire.

Les sixties roulent à la vitesse du son. Ce qui était à la mode en 1966 est obsolète en 1967, et ainsi de suite. Bowie, déjà, s’adapte et abandonne l’esthétique Mod de ses débuts. Les drogues, elles aussi, changent et le LSD débarque. Bientôt, c’est le Summer of Love et la déferlante hippie. Ses cheveux poussent, il évolue dans le milieu underground. Il s’intéresse à la technique des mimes et publie, sur un label de seconde zone, un premier album épouvantable marqué par le style très théâtral et excentrique de sa nouvelle idole du moment, Anthony Newley. Le disque, bien entendu, passe totalement inaperçu. À la fin de la décennie, il intègre une troupe artistique hautement avant-gardiste, Art Labs, qui ne durera qu’un temps: en 1969, il écrit la chanson Space Oddity qui, peu après les premiers pas de l’homme sur la Lune, devient un tube en Angleterre. Bowie rencontre alors le producteur Tony Visconti qui travaille avec son ami Marc Bolan, ex-vedette de la scène Mod, et le guitariste Mick Ronson. Avec lui, il va créer certains de ses albums les plus marquants. C’est là que se révèle



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