Ligne de mire by Gilles Milo-Vacéri

Ligne de mire by Gilles Milo-Vacéri

Auteur:Gilles Milo-Vacéri [Milo-Vacéri, Gilles]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782374538075
Éditeur: Les éditions du 38
Publié: 2020-11-16T23:00:00+00:00


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Dimanche 22 avril 2012 - 10 h 15

Paris 1e - 36 Quai des Orfèvres - Siège de la BRB

Le temps passait vite et ils avaient reçu un renfort exceptionnel en la personne d’un stagiaire débarqué des stups et affecté à la BRB. Les membres du groupe, Marie en tête, ressentaient une véritable animosité pour le nouveau venu. Jérôme Taillet, 30 ans, était ce que certaines appellent un beau gosse et, bien entendu, il savait en profiter, cherchant à séduire toutes les femmes qui passaient à portée de voix ou… de main. Ses fâcheuses habitudes lui valurent une gifle retentissante le jour où il eut un geste déplacé envers Estelle. Adriana avait dû s’en mêler, car, prise d’une colère bien légitime, elle l’avait littéralement rossé.

Legratien avait ainsi vu l’ambiance de son équipe dégénérer et malgré ses remontrances régulières à l’intéressé ou ses visites chez Lefebvre pour tenter de le faire muter ailleurs, rien n’y avait fait. Il traînait une brebis galeuse, dont il ne savait que faire.

Le jeune lieutenant avait fait des efforts, mais il ne pouvait pas s’empêcher de tenir des propos trop souvent lubriques ou d’émettre des avis sur le physique des rares femmes qui passaient dans le service. À croire que c’était plus fort que lui.

Ce matin, le groupe rentrait d’une belle arrestation et le mis en cause avait déjà été transféré au Parquet pour être présenté à un magistrat. Taillet boudait ferme, car une fois de plus, Raphaël l’avait sorti du dispositif sous un prétexte fallacieux. Il n’avait pas participé à l’interpellation, qui s’était bien passée, sans casse ni coups de feu.

Adriana et Marie discutaient toutes les deux.

— Bon sang, si ça pouvait se passer toujours aussi bien !

— Tu l’as dit, répliqua Duprey, tout en ôtant son gilet pare-balles.

Au même instant, leur divisionnaire déboula dans les bureaux et, à voir sa mine, il se passait quelque chose de grave.

Les enquêteurs firent cercle autour de lui, et il prit la parole d’une voix forte et rapide.

— On a une grosse merde sur les Champs Élysées. Alors qu’ils étaient en journée porte ouverte, la boutique Cartier a été braquée par trois individus, mais le directeur ou un employé a pu déclencher l’alarme silencieuse. Une patrouille de la BAC13, la plus proche des lieux, est arrivée la première et les salopards les ont abattus comme des chiens. On a deux collègues au tapis. D’après mes informations, ils seraient lourdement armés, avec au moins des pistolets-mitrailleurs. Le magasin était rempli de clients, avec le responsable et une douzaine de vendeuses.

Legratien fronça les sourcils.

— Sauf erreur, c’est un job pour l’anti-gang et le RAID, non ?

Lefebvre soupira.

— Bon sang, faudrait écouter la radio de temps en temps. La BRI et un groupe du RAID sont sur une prise d’otages près de Vincennes. Le second détachement est en charge d’un forcené qui a séquestré ses mômes, je ne sais plus où…

— Et le GIGN, monsieur ? demanda Joël.

— On appelle Satory14 en ce moment même. Donc, vous allez là-bas et vous essayez de monter un dispositif pour les retenir sur place.



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