Le singe de pierre by Jeffery Deaver

Le singe de pierre by Jeffery Deaver

Auteur:Jeffery Deaver [Jeffery Deaver]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Suspense
ISBN: 9782253113089
Google: zb3KPQAACAAJ
Éditeur: Calmann-Lévy
Publié: 2004-09-14T22:00:00+00:00


Alors qu’elle enfilait sa combinaison pour fouiller la scène de crime, Amelia leva les yeux et vit Sonny Li s’approcher d’elle.

Le sourire joyeux qu’il arborait la fit rire.

« Comment ? lança-t-elle.

— Comment quoi ?

— Comment avez-vous deviné que les Wu se cachaient Ici ?

— Je vous demande la même chose.

— Vous d’abord. »

De toute évidence, il avait envie de fanfaronner, et elle n’était que trop heureuse de lui accorder ce petit plaisir.

« OK. »

Il termina sa cigarette et en alluma une autre.

« Je vais vous expliquer ma façon de travailler en Chine. Je vais dans des endroits, je parle à des gens. Ce soir, je suis allé dans des salles de jeu, trois en tout. J’ai perdu de l’argent, gagné de l’argent, et j’ai bu. Et j’ai parlé, parlé, parlé. Enfin, j’ai rencontré un gars à une table de poker, un charpentier.

De Fuzhou. Il m’a raconté qu’un homme était venu plus tôt dans la journée ; personne ne le connaissait. Il se plaignait des femmes, de tout ce qu’il était obligé de faire pour sa famille parce que son épouse était malade et s’était cassé le bras. Il a raconté qu’il allait devenir riche. Après, il a dit qu’il était sur le Dragon ce matin et qu’il avait sauvé les autres passagers du naufrage. C’était Wu, forcément. Dissonance du foie, je dirais. Il a révélé qu’il habitait dans le quartier. Alors, j’ai posé des questions et appris pour cet immeuble. Beaucoup de têtes de serpent qui accueillent les nouveaux immigrants les logent ici à leur arrivée. Je suis venu jeter un coup d’œil, bavarder avec les gens pour savoir si quelqu’un savait quelque chose et j’ai découvert qu’une famille – comme celle des Wu – s’était installée aujourd’hui. Je voulais fouiller le bâtiment quand j’ai aperçu par la fenêtre de derrière ce type avec un pistolet. Eh, vous avez pensé à regarder d’abord par la fenêtre de derrière, Hongse ?

— Non.

— Peut-être vous auriez dû. C’est une bonne règle. Toujours regarder d’abord par la fenêtre de derrière.

— C’est vrai, j’aurais dû, admit-elle en indiquant de la tête le cadavre dans l’allée.

— Dommage qu’il soit mort, fit Li d’un ton lugubre. Il aurait pu aider.

— Dites, vous ne torturez pas vraiment les suspects pour les forcer à parler, hein ? » demanda-t-elle.

En guise de réponse, le flic chinois se contenta d’un sourire énigmatique.

« Et vous, Hongse, comment vous avez trouvé les Wu ? »

Amelia lui expliqua comment ils avaient réussi à localiser les Wu en analysant le sang de la femme blessée.

Li opina, impressionné par les déductions de Lincoln Rhyme.

« Mais qu’est-ce qui s’est passé avec le Fantôme ? »

Elle lui relata les événements, le coup de feu prématuré et la fuite du passeur.

« Coe ?

— C’est ça, confirma-t-elle.

— Quelle pagaille… Je n’aime pas cet homme, je dirais. Quand il est venu en Chine à la réunion à Fuzhou, nous n’avions pas beaucoup confiance en lui. Il est entré dans la pièce, et il n’était pas comme nous, ni comme personne.



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