Le manuscrit cathare by Steve Berry & M J Rose

Auteur:Steve Berry & M J Rose [Berry, Steve & Rose, M J]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier, Historique
ISBN: 9782749171890
Éditeur: Le Cherche Midi
Publié: 2021-11-18T08:53:25+00:00

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Cassiopée termina son appel au siège de son entreprise. La situation juridique n’avait pas changé. La veille, juste avant de monter dans le jet de Bélancourt et de retourner à Givors, elle avait dit à ce dernier qu’il avait vingt-quatre heures pour mettre fin à ses manœuvres hostiles. Sinon, il n’y aurait plus de discussions possibles et elle se battrait par tous les moyens possibles pour repousser ses attaques. Dans la voiture, sur le chemin de Montségur, il avait proposé un compromis.

« Si vous décidez de ne pas vendre, pourriez-vous au moins envisager de me permettre d’examiner le livre sous votre supervision, et de prendre quelques photos ? »

Un compromis.

Mais elle lui avait réitéré son exigence préalable : il devait mettre fin à son chantage contractuel avant qu’elle puisse l’envisager.

Il était près de onze heures du matin et elle avait passé trois heures sur Internet à faire des recherches sur les cathares et leur supposé « trésor ». Elle n’avait trouvé que des allusions à de l’or, de l’argent, au Saint Graal ou à quelque autre conclusion ésotérique sans queue ni tête. Rien de concret, et Bélancourt avait refusé de lui en dire plus sur ce qu’il considérait être le trésor, se contentant de lui rappeler que le livre d’heures qu’elle avait trouvé devait l’y conduire. Malgré son arrogance et son hostilité, l’homme l’intriguait. Mais, comme Cotton avait coutume de le dire, « ne pas se précipiter tant qu’on ne connaît pas le terrain ».

Le livre était posé sur le bureau devant elle.

Des milliers de livres similaires avaient été produits entre le XIIIe et le XVIIIe siècle, dont beaucoup s’étaient retrouvés dans des bibliothèques ou des musées. En fait, il y avait alors plus de livres d’heures que de tout autre type. C’était le best-seller de l’époque. Il n’en existait pas deux pareils, bien que tous eussent un certain nombre d’oraisons en commun. Une série de prières, en huit sections, destinées à être dites toutes les trois heures. La pratique consistant à prier suivant un horaire rituel venait de l’office divin, une liturgie chantée dans les monastères où les moines se réunissaient pour prier selon un horaire quotidien très strict. Le livre d’heures permettait tout simplement au grand public de prendre part à ces pratiques. Certaines des plus grandes peintures de la fin du Moyen ge et du début de la Renaissance ne se trouvaient pas sur les murs des églises ou des musées ; elles ornaient les pages de livres comme celui qui était devant elle.

Mais en quoi celui-ci était-il si singulier ?

Dans divers articles en ligne sur les cathares, un nom revenait sans cesse : Simone Forte.

Elle participait actuellement à des fouilles archéologiques près de Carcassonne. Forte était titulaire d’un doctorat et enseignait la théologie médiévale à l’université de Toulouse. Une recherche sur Google fit apparaître qu’elle était considérée comme l’une des principales autorités en matière de catharisme. De nombreux articles universitaires étaient disponibles. Une vérification sur le site web de l’université permit à Cassiopée de trouver une adresse électronique et un numéro de téléphone.

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