[La belgariade 1] le pion blanc des présages by David Eddings

[La belgariade 1] le pion blanc des présages by David Eddings

Auteur:David Eddings [Eddings, David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Publié: 1982-01-01T23:00:00+00:00


CHAPITRE 11

Il leur fallut neuf jours pour parcourir, par la route côtière, les cinquante lieues qui séparaient Camaar de Sendar, la capitale. Le capitaine Brendig calculait soigneusement leur avance, et son détachement de soldats était organisé de façon à leur interdire toute idée d’évasion. Bien qu’il eût cessé de neiger, la route était encore très difficile, et un vent glacial soufflait impitoyablement de la mer sur les vastes landes enneigées. Ils descendaient toutes les nuits dans les hôtelleries sendariennes placées à intervalles réguliers, comme autant de bornes, le long de cette côte inhabitée. Si elles n’étaient pas aussi bien équipées que leurs homologues tolnedraines de la grand-route du Nord, elles étaient tout de même convenables. Le capitaine Brendig semblait très soucieux de leur confort, mais cela ne l’empêchait pas de demander à ses hommes de monter la garde toutes les nuits.

Le second soir, Garion était assis près du feu, à côté de Durnik, et regardait lugubrement dans les flammes. Durnik était son plus vieil ami, et Garion avait désespérément besoin d’amitié en ce moment précis.

— Durnik, dit-il enfin.

— Oui, petit ?

— Tu es déjà allé dans un cachot ?

— Qu’aurais-je pu faire pour qu’on me mette au cachot ?

— Non, je me disais que tu aurais peut-être eu l’occasion d’en voir un, un jour.

— Les honnêtes gens n’ont rien à faire dans ce genre d’endroit, répondit Durnik.

— J’ai entendu dire que c’était horrible, noir, froid, et plein de rats.

— Mais qui parle de cachots ? demanda Durnik.

— Je crains fort que nous n’en sachions bientôt beaucoup plus à ce sujet, fit Garion en s’efforçant de ne pas avoir l’air trop terrifié.

— Nous n’avons rien fait de mal, dit Durnik.

— Alors pourquoi le roi nous a-t-il fait arrêter comme cela ? Les rois ne font pas des choses pareilles sans de bonnes raisons.

— Nous n’avons rien fait de mal, répéta obstinément Durnik.

— Peut-être que sire Loup a fait quelque chose, lui, suggéra Garion. Le roi ne l’aurait pas envoyé quérir par tous ces soldats sans raison — et il se pourrait bien que nous nous retrouvions aux oubliettes avec lui rien que parce que nous sommes ses amis.

— Des choses comme cela ne peuvent pas arriver en Sendarie, affirma Durnik.

Le lendemain, un vent furieux soufflait de la mer. Mais c’était un vent chaud, et la neige qui couvrait la route sur un pied de haut commença à fondre. Vers midi, il se mit à pleuvoir, et c’est lamentablement trempés qu’ils parvinrent à l’étape suivante.

— Il est à craindre que nous ne soyons obligés d’attendre que le vent soit tombé avant de repartir, dit ce soir-là le capitaine Brendig, en regardant par l’une des petites fenêtres de l’hôtel. La route sera impraticable demain matin.

Ils passèrent la journée du lendemain et la suivante tassés dans la minuscule salle commune de l’hôtel, à écouter le vent rabattre la pluie sur les murs et le toit, sous le regard de Brendig et de ses soldats qui ne relâchèrent pas leur attention un seul instant.

— Silk...,



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