Journal des années de guerre: De Marseille au stalag 17 (French Edition) by César Ferrigno

Journal des années de guerre: De Marseille au stalag 17 (French Edition) by César Ferrigno

Auteur:César Ferrigno [Ferrigno, César]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2020-02-13T23:00:00+00:00


P.-S. : Mon cher César, je te charge de la présente auprès des amis.

Samedi 4 mai 1940

Je suis toujours à l’infirmerie. Rien n’est changé. Je vais faire mon possible pour aller à l’hôpital.

Mercredi 8 mai 1940

Il y a deux soirs que je sors après la soupe et je rentre vers minuit.

J’ai été dans un garage pour travailler.

Aujourd’hui, je suis sortant de l’infirmerie et je rejoins mon cantonnement.

À Courthézon. César Ferrigno est, au premier rang, le troisième en partant de la gauche.

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Jeudi 9 mai 1940

Aujourd’hui, je devais aller passer la visite à l’hôpital, mais ma feuille n’étant pas ici, elle est renvoyée à samedi.

Samedi 11 mai 1940

Au rassemblement, le lieutenant a reçu une note, j’ai quatre jours de prison mais je vais passer la visite quand même, je saurai le résultat. Je dois y retourner le 17.

Avignon, le 17 mai 1940

Il n’y a pas de changement car je dois y retourner le 20.

Avignon, le 20 mai 1940

Rien n’est changé, je dois y retourner le 23.

Avignon, le 22 mai 1940

Étant allé hier à Marseille sans permission, en rentrant au cantonnement, j’ai eu une surprise : c’est d’être désigné pour aller à Chabran faire un stage au mortier.

24 mai 1940

Départ de Courthézon pour aller à Entraigues.

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Avignon, le 26 mai 1940

Il n’y a pas de mieux, je dois y retourner le 28.

Mercredi 29 mai 1940

Départ d’Antraigues pour Sorgues.

Sorgues, le 8 juin 1940

Avignon. J’ai suivi le peloton des mortiers, il n’y a rien eu de particulier.

Sorgues. Nous sommes arrivés à 14 h 30 et nous apprenons que nous devons partir pour une destination incon-nue ; j’en profite pour aller encore à Marseille chez maman avant de partir. Mais nous devons rentrer le dimanche avant 15 heures.

Dimanche 9 juin 1940

Il n’y a rien de particulier à part la revue qui a été une chose lamentable, car aucun des soldats n’était équipé comme il faut, mais malgré cela le commandant était sa-tisfait. Cela prouve qu’il a fait une grave erreur.

Lundi 10 juin 1940

Dans la matinée, il n’y a eu que les préparatifs de départ.

L’après-midi, il y a eu beaucoup de monde autour du cantonnement. À 21 h 30, nous partons de Sorgues. Nous embarquons sur des wagons à bestiaux.

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Il y a treize wagons pour les hommes, un wagon à vivre, et un autre pour les officiers.

Destination pas bien définie.

Mardi 11 juin 1940

Le train va très lentement. Nous sommes entassés dans ce wagon. Je ne peux même pas allonger les jambes. Il fait froid. Nous passons successivement Orange et Lyon, puis Mâcon et Dijon et nous filons sur Paris.

Mercredi 12 juin 1940

Arrivée à Argenteuil. Les Allemands sont tout près. Les maisons sont presque toutes évacuées. J’ai pu voir la laideur des pillages. Nous commençons à voir des prisonniers évacués.

Avec des copains, nous allons en vitesse faire un petit tour pour boire un café, mais il n’y en a pas. Dans la rue, deux hommes nous ont appelés d’un deuxième étage et nous envoient un saucisson que nous prenons très volontiers. Je constate que la population est très gentille



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