Je suis a Toi 4 by Hannah Taylor

Auteur:Hannah Taylor [Inconnu(e)]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Éditions Addictives
Publié: 2015-02-25T23:00:00+00:00

***

– Madame Becker, bonjour.

– Oh je vous en prie, ce sera Mathilde, dit ma mère, tombée immédiatement sous le charme de Milton.

C’est dingue comme Milton fait un effet fou à toutes les femmes, quelles qu’elles soient ! En y réfléchissant, sa beauté et sa classe naturelle font le même effet à tout le monde…

Mon père, grand sourire aux lèvres, vient également dans l’entrée accueillir ce nouvel hôte.

– Monsieur Milton, ravi de faire votre connaissance, dit mon père joyeusement, pas impressionné pour un sou, tout déconnecté qu’il est des codes sociaux.

– Papa ! Je t’ai déjà dit que Milton est son prénom ! lui reproché-je, les sourcils froncés.

Milton rit.

– Oh ce n’est pas grave ! Si vous saviez le nombre de fois auquel j’y ai droit… Je suis immunisé, ne vous en faites pas.

– Ce n’est pas une raison, voyons, dit ma mère en mettant une petite tape sur le bras de mon père, accompagnée d’un regard noir.

Papa, toujours dans la lune !

Mais il ignore complètement ma mère et accompagne Milton dans son rire. Il lui serre la main, et le prend par le bras pour le mener avec lui dans le salon.

– Je connais bien votre problème, mon cher Milton. Voyez-vous, j’ai travaillé un temps pour les Américains, et Serge est un nom que les Anglo-Saxons ont du mal à prononcer. Du coup, tout le monde m’appelait Becker. Becker par-ci, Becker par-là, il n’y en avait que pour…

La conversation se poursuit au loin, dans le salon. Milton a été instantanément adopté. Ou bien… emprisonné !

Ma mère et moi sommes toujours dans l’entrée à accrocher les manteaux. Elle me fait un petit sourire entendu.

– Quoi, maman ? lui dis-je.

– C’est un sacré beau mec ! s’exclame-t-elle.

– Oh maman, je t’en prie.

– J’espère que tu vas faire un petit effort et que tu ne le laisseras pas partir. D’accord ?

– Tu as le chic pour faire des compliments, je t’assure…

Nous sommes heureusement interrompus par la sonnette. J’ouvre la porte : c'est Nina et Jérémie, enfin sorti de l’hôpital, invités ce soir eux aussi. Jay a l’air mieux, et ils sont tous les deux souriants.

– Voici pour vous, Mathilde, dit Jay en lui tendant un bouquet de fleurs.

– Oh merci Jérémie ! Tu n’aurais pas dû. C’est plutôt moi qui aurais dû t’apporter ça, vu ce que tu as vécu.

– Ce n’est rien, répond-il poliment.

Jay a toujours eu le talent de plaire aux mamans de ses amies. Je ne sais pas comment il fait, mais le jour où il se mariera, la belle-famille sera ravie !

Nina nous embrasse avec sa fougue habituelle, et nous allons rejoindre Milton et mon père dans le salon. Le sujet de discussion a visiblement évolué vers les dernières études scientifiques météorologiques (le travail et la passion de mon père), et je suis étonnée de voir avec quelle aisance Milton participe à cette conversation si pointue.

Je m’assois à côté de lui sur le canapé. Le reste des convives s’installe autour de la table basse, et commence à picorer joyeusement les chips apéritives.

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