Commissaire Vetoldi 1 La grosse qui mangeait des bonbons by Susan Degeninville

Auteur:Susan Degeninville [Degeninville, Susan]
La langue: fra
Format: epub
Tags: polar, enquête, Romance
Publié: 2017-05-24T22:00:00+00:00

11. Alice de retour à Paris

Le lendemain du meurtre, j'ai pris le train de 9 heures 12 pour Paris. Le car de Carnac m'a déposée à la gare d'Auray et me voilà sur le quai avec dix minutes à attendre. Je n'ai pas pu dire au revoir à Nadine, je pensais lui faire un petit coucou mais je n’en ai pas eu le temps.

Je m'assieds sur un banc et je feuillette le journal qui parle en long et en large du meurtre de la thalasso. Stupeur ! Il y a la photo en gros plan de Christine ! Son coup de soleil sur le nez s'étale à la une ! Du coup, elle a vraiment l'air d'une poivrote, la pauvre petite... Le récit est à peu près conforme à la réalité. Il se termine par les épanchements du fameux François qui dit combien il aimait sa grand-mère et à quel point il la pleure. En fin d'article, le journaliste se targue d'avoir enquêté sur l'emploi du temps du jeune homme, et il écrit que celui-ci a été vu pendant tout l'après-midi du meurtre au casino, autour de la table de jeux. Il termine son article en précisant que feu Madame Antoinette de Bayeux était à la tête d'une jolie fortune qui contribuera à consoler le jeune héritier. Quel perfide, ce journaliste! Critiquer ainsi mon promis... Mais à l'idée qu'en plus d'être charmant, le jeune homme serait riche, j'éprouve de vifs regrets de ne pas avoir eu la chance de le rencontrer. Sa grand-mère ne serait pas morte, je... Allons, allons, Alice, les si... Le train est annoncé et je monte m'installer à ma place. Je me suis offert une place en première classe, et il faut reconnaître que c'est bien mieux que la seconde. Au début du voyage, je tente de lire mais bien vite, le roulis régulier m'emporte et je m'endors. Je me réveille en fin de parcours, le train ralentit en passant dans la gare d'une de ces villes de banlieue qui sont toutes semblables ; j'essaie de lire le nom de la station, mais est-ce la saleté de la vitre, ou la vitesse trop élevée, c'est raté ! Peu après, je rassemble mes affaires, le train est entré sur une des voies de la gare Montparnasse. Je descends et en traversant le hall, j'hésite à aller à pied jusqu'à l'agence, mais finalement je me dirige vers le 91. Arrêt Vavin, Quand j'arrive devant la devanture de l'agence, et que je vois l'annonce bien en vue, derrière la vitrine, qui décrit l'appartement de Monsieur Vandrezanne, je me sens totalement déprimée. J’ouvre la porte, et comme chaque jour, je planque mon sac dans le cagibi situé derrière mon bureau, je passe aux toilettes quelques instants, je me lave les mains et je me poudre le nez. Mon bureau est en désordre, je range, je laisse le dossier de Monsieur Vandrezanne à portée de main dans l'espoir de parvenir à joindre sa femme. Je repense à la vitrine qui m’a semblée sale, je m'arme d'un rouleau de papier.

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