Bob Morane T017 La Cité des sables by Vernes Henri

Bob Morane T017 La Cité des sables by Vernes Henri

Auteur:Vernes, Henri [Vernes, Henri]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 1956-05-22T09:36:20+00:00


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Quand le jour avait pris fin, Morane s’était remis en route. Sous la lumière blanche de la lune, le paysage avait pris un aspect fantomatique et les dunes semblaient couvertes de neige. Les énormes blocs de rochers, calcinés durant la journée par le soleil, prenaient des teintes de vieil ambre.

Bob marchait depuis un quart d’heure à peine, quand son attention fut attirée par une rumeur venant de derrière un grand monticule de sable. On eût dit une suite de sinistres rires ou, mieux, de ricanements poussés par quelque créature démoniaque. Des ricanements qui n’avaient rien d’humain et que, pourtant, Morane semblait reconnaître.

Poussé par la curiosité, Bob se mit en devoir de gravir la haute dune, au sommet de laquelle il s’étendit à plat ventre. À une centaine de mètres devant lui, six animaux trapus, à l’échine oblique et couverte d’une toison drue, entouraient un grand dromadaire harnaché et qui se défendait à coups de sabots. Aussitôt, Bob reconnut des hyènes. Leur acharnement à attaquer le méhari, elles qui se nourrissaient exclusivement de charognes, montrait combien elles étaient affamées.

Pour avoir voyagé dans la jungle africaine, Bob n’ignorait pas que les mâchoires de la hyène sont aussi redoutables que celles du léopard. Malgré cela, il décida de se lancer au secours du dromadaire, non seulement parce qu’il prenait son parti contre les bêtes carnassières, mais aussi parce que, pour voyager à travers le désert, il avait besoin d’une bonne monture.

Tirant son colt, le Français se mit à dévaler la pente de la dune, en poussant de grands cris. Les hyènes, surprises par cette intervention, s’écartèrent du dromadaire et s’égaillèrent entre les rocs pour, presque aussitôt, revenir vers Morane dans l’intention évidente de le mettre à mal. Par trois fois, l’automatique parla et, foudroyés presque à bout portant, trois fauves s’écroulèrent ; les trois autres disparurent sans demander leur reste.

Débarrassé des hyènes, Bob s’approcha du dromadaire. Il s’aperçut alors que ce dernier était attaché par un licou à une aiguille de rocher. Rapidement, il inspecta l’animal qui, à part quelques morsures sans gravité aux jambes, était indemne. Son harnachement était également intact ; une outre pleine d’eau et un sac bourré de provisions de bouche y étaient accrochés de part et d’autre de la selle.

Ces constatations réconfortèrent Morane. La chance semblait lui sourire à nouveau et, monté et approvisionné, il avait la possibilité de gagner Aden sans courir le risque de périr en chemin. « Ce dromadaire est sans doute celui que j’ai vu passer tout à l’heure, songea-t-il. Mais alors… son maître ?… »

Alors seulement, Bob remarqua cette carabine gisant sur le sable, puis cette botte dépassant de dessous le rocher auquel, durant son combat avec les hyènes, le dromadaire se trouvait adossé. Empoignant la botte, Morane tira, mais elle résista. Il tira plus fort et un corps humain suivi. C’était le garde aperçu dans la journée, et il était mort. Morane se souvint alors de l’étrange allure de l’infortuné qui, tout à l’heure, chevauchait sa monture le menton appuyé sur la poitrine, sans paraître rien voir.



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