Une petite chose by Piper Vaughn & M. J. O'Shea & Terry Milien

Auteur:Piper Vaughn & M. J. O'Shea & Terry Milien [Vaughn, Piper & O'Shea, M. J. & Milien, Terry]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance Gay
Amazon: B00I38D3H8
Éditeur: Dreamspinner Press
Publié: 2014-01-26T23:00:00+00:00

UNE DEMI-HEURE plus tard, Alice dormait paisiblement dans sa chambre et Dusty et moi étions assis sur le canapé dans le salon de Rue. Le téléphone de Dusty n’avait cessé de vibrer en continu depuis que nous nous étions installés. Je finis par éteindre cette saleté et le fourrai entre les coussins du divan car la simple vue de l’appareil semblait attrister Dusty encore plus.

— Pourquoi il ne me laisse pas tranquille ? gémit-il en passant les doigts dans ses cheveux blond pâle. Il va me rendre dingue !

— Je ne sais pas.

Je ne le comprenais vraiment pas. Gary maltraitait Dusty lorsqu’ils étaient ensemble. Pourquoi était-il à ce point désespéré de le récupérer ? Était-ce parce que Gary l’aimait vraiment, ou voulait-il juste pouvoir lui faire plus de mal ? J’avais le sentiment qu’il s’agissait de la dernière option, et je n’arrivais pas à le concevoir. Quand j’étais en compagnie de Rue, de Dusty et d’Alice, mon instinct protecteur se manifestait. Je ne pourrais jamais faire du mal physiquement à l’un d’entre eux, et encore moins volontairement.

— Je ne sais vraiment pas comment j’ai pu croire que j’étais heureux avec lui. Je…

On cogna à la porte ; le bruit fut si fort et tellement inattendu que Dusty hurla sans réserve et je failli tomber du canapé sous la surprise.

Les mains de Dusty se mirent à trembler.

— Oh Seigneur. Oh Seigneur, c’est lui.

— Je sais que tu es là-dedans, Dustin ! Ouvre cette putain de porte !

La porte vibra sur ses gonds. Dusty se tourna vers moi, horrifié.

— Et s’il arrive à l’ouvrir ? Il est assez fort. Et s’il arrive à entrer ? Et si… ?

Je le saisis par les épaules.

— Va rejoindre Alice dans sa chambre et verrouille la porte, d’accord ?

Tout son corps grelottait maintenant.

— M-mais, et toi alors ?

— Tout ira bien.

Je retirai son téléphone portable de sous les coussins et le fourrai dans ses mains.

— Alice doit déjà être réveillée. Va t’occuper d’elle. Si tu entends quoi que ce soit, tu appelles les flics, d’accord ?

Dusty me dévisagea, ses yeux s’emplirent à nouveau de larmes.

— Erik…

— Vas-y. Je vais juste lui parler avant qu’il ne réveille tout l’immeuble.

Il hocha la tête et se leva. J’attendis qu’il ait disparu dans le couloir avant d’aller ouvrir la porte d’entrée. Gary cognait toujours contre le bois et de la poussière commençait à tomber des murs en plâtre rien que sous la puissance de ses coups. Il aurait sans doute pu la défoncer, mais je n’avais pas l’intention de lui en laisser le temps. J’attendis une accalmie dans son assaut, puis déverrouillai la porte et l’ouvris.

L’expression sur son visage lorsqu’il me vit fut presque comique.

— Toi.

Une fois de plus, cette étrange clarté s’empara de moi. Mon cœur garda un rythme normal, et je ne sentais guère la panique ni la peur qui me prenait en général au cours d’une situation sur laquelle je n’avais aucun contrôle. Je levai le menton.

— Tu devrais partir. Les flics seront là d’une minute à l’autre.

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