Histoire de la prostitution 6 by Histoire

Histoire de la prostitution 6 by Histoire

Auteur:Histoire [Histoire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Prostitution
Publié: 2014-04-22T22:00:00+00:00


L’ont fait ensanglanter au sang de son espouse.

D’honneur, en eust-il donc? eut-il esté jalous

D’une qu’il scavoit bien estre commune à tous,

Et que mesme il avoit nourrie en tous delices,

Adheré, consenty, mille fois, à ses vices?....

Va, passant, elle a eu justement le salaire

Que merite à bon droit une femme adultere,

Et luy, soit pour jamais dit l’infame bourreau

De celle dont il fut autrefois macquereau!

Le recueil de Sauval, publié en 1739 sous le titre de Mémoires historiques concernant les amours des rois de France, renferme plusieurs anecdotes qui prouvent que les mignons étaient plus portés que le roi à l’égard des femmes. Un jour, Henri III «se mit en tête de gagner la femme d’un conseiller du parlement, non moins belle que vertueuse, et enfin en étant venu à bout au Louvre, dans son cabinet, il l’abandonna ensuite à ses mignons; mais cette pauvre dame, alors désespérée et saisie d’un tel outrage, tombant pasmée, rendit l’esprit dans leurs bras.» Une autre fois, la Guiche, un des mignons, étant éperdument amoureux de madame de la Mirande, «femme d’une vertu à l’espreuve,» le roi ne dédaigna pas de servir les intérêts de son favori, et attira cette dame au Louvre sous prétexte de lui octroyer «un don sur les coches.» La belle solliciteuse arrive à l’heure où le roi était à table; on l’introduit dans un cabinet mystérieux, et là Henri III vint lui-même plaider la cause malhonnête de la Guiche: «La voyant inflexible et que, pour échapper du danger où son avidité l’avoit précipitée, elle alléguoit qu’une incommodité ordinaire aux personnes de son sexe l’empeschoit de lui accorder ce qu’il desiroit, là-dessus il la fait prendre devant lui par deux valets: le reste ne se devine que trop. Ces Tarquins, après cela, laissèrent aller leur Lucrèce, sans se soucier, ni de l’entendre pleurer alors avec des larmes de sang sa pudicité violée, ni de la pitié et de l’horreur qu’elle faisoit à tout le monde par ses cris et ses heurlements épouvantables.» Un autre jour, ce sont les plus grandes coureuses de Paris que le roi fait amener, dans ses coches, à Saint-Cloud. Dès qu’elles sont arrivées, il ordonne qu’on les dépouille de leurs vêtements; il fait mettre nus également les Suisses de sa garde, et il leur livre ces malheureuses, qui se dispersent dans les jardins en poussant d’indécentes clameurs. Accompagné de ses mignons et de ses plus confidents, «il prit plaisir à considérer attentivement ce qui se couvre d’un voile de ténèbres, même en toutes rencontres.» De pareils spectacles, qui font horreur, n’étaient pas rares à la cour, mais sur une échelle infiniment plus restreinte, et il n’y avait pas que des coureuses et des Suisses qui en fissent les frais. Brantôme parle, avec une réserve qui ne lui est pas ordinaire (voy. les Dames galantes, 4e discours, art. 2, de l’Amour des filles) d’une belle comédie, intitulée le Paradis d’amour, qui fut inventée par une fille de la cour, et qui fut jouée par elle-même «dans la salle de Bourbon, à



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