Sur la route du Passé by Laëtitia Mariller Amélie Divil

Auteur:Laëtitia Mariller, Amélie Divil [Laëtitia Mariller, Amélie Divil]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance paranormale
Éditeur: KDP
Publié: 2021-02-01T05:00:00+00:00

Mon père apparaît derrière elle, alerté par ses cris. Il étouffe le choc avec sa main. À son tour, il accable Sean sans me laisser une chance de parler. Je patiente, effervescente. Quand il se tait enfin, je déclare :

— Non papa, Sean ne m’a rien fait, à part me rendre heureuse et m’emmener aux urgences. Non, pour tout ça tu peux remercier ta femme. C’est elle qui « papote » avec cet enfoiré de Maxime et qui lui a donné mon adresse. Il s’est pointé devant ma porte hier soir. Mais comme maman lui avait caché mon mariage…

— Ton simulacre de mariage, me coupe-t-elle.

— MON MARIAGE ! braillé-je, Maxime m’a cognée. Cet homme charmant, que maman semble apprécier bien plus que sa propre fille, a tenté de m’embrasser sans mon accord. C’est là qu’il a rencontré mon poing. Mais j’y ai laissé mon poignet et deux doigts. J’appelais donc pour la remercier chaleureusement d’avoir trouvé un nouveau moyen de me pourrir la vie.

— Shannon surveille ton langage et ne manque pas de respect à ta mère ! tonne mon père.

— Rassure-toi papa, j’appelle simplement pour que vous constatiez les conséquences de vos actes, et vous dire de sortir de ma vie. Maman rappelle ton gendre idéal et fais-en ce que tu veux. Pour ma part, vos réactions à l’encontre de Sean, tes manipulations pour tenter de nous séparer et votre méchanceté gratuite m’ont épuisée. Je vous souhaite bien du plaisir tous les trois. Ne vous donnez pas la peine de venir au mariage en Bretagne, vous n’êtes plus les bienvenus.

— Mais Shannon, tente ma mère, tu ne peux pas te marier sans nous ?! Je ne te pardonnerai jamais.

— Ouf ! Enfin un point commun maman. Je ne te pardonnerai pas d’avoir donné mes coordonnées à Maxime et de m’avoir mise dans cette situation. Nous voilà sur la même longueur d’onde. Sean et moi vous souhaitons une longue vie. Ne m’appelez plus.

— Shannon ! gronde la voix de mon père alors que je mets un terme à l’appel, un sourire de bien-être aux lèvres.

Bon de travers le sourire, ma joue est si gonflée que la partie gauche de mon visage est immobile.

— Infirmier, je veux bien mes cachets pour dormir maintenant. Mais tu veux bien rester avec moi ?

Il me les tend avec le verre d’eau, s’installe près de moi, m’enlace de son bras et rabat la couette moelleuse sur nous.

Quelques jours après ces évènements fâcheux, Nona insistait pour que Sean vienne la chercher pour passer quelques jours auprès de nous. Elle avait senti que quelque chose allait se produire me concernant, mais n’en avait pas imaginé l’ampleur. Elle se faisait beaucoup de souci.

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