Le portail des elfes by Marie-Johanne Croteau-Meurois

Auteur:Marie-Johanne Croteau-Meurois [Croteau-Meurois, Marie-Johanne]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Esotérique
ISBN: 9782923647418
Éditeur: Passe monde
Publié: 2016-02-08T23:00:00+00:00

1 Les lignes de force subtiles ou encore les nadis de la planète.

2 Lug est le dieu suprême de la mythologie celtique, non seulement parce qu’il est au sommet de la hiérarchie mais aussi parce qu’il est panceltique : il fait partie des rares divinités à se retrouver chez tous les peuples celtes.

Chapitre 6

Devant le Grand Conseil

Un battement de cil temporel plus tard commençait à s’écrire une autre page de ma vie…

Déjà, je me retrouvais aux cérémonies de notre Clan, celui de Tellendrach’, pour la Grande Activation de la saison rouge1. Nous étions des milliers et des milliers, nous déplaçant en cercles concentriques autour d’un énorme quartz rose.

Nos cercles, qui se développaient à partir de ce centre, englobaient forêts, clairières, vallons, prairies, rivières et ruisseaux…

Ainsi rassemblés et tournoyants, nous formions une sorte d’essaim dont la danse achevait de stimuler le mouvement de la lumière ; il le faisait s’épanouir ainsi, invitant la sève de tous les végétaux à exulter partout où elle se faufilerait et à mieux produire ce qui donnerait fleurs et fruits dans le Monde de l’Extérieur.

Nous préférions dire “le Monde de l’Extérieur” plutôt que “le Monde des hommes” car, à nos yeux, un tel univers, l’envers, le prolongement forcé du nôtre, n’appartenait pas aux humains, contrairement à ce que ceux-ci s’imaginaient. Ils s’y étaient imposés pour tout s’approprier.

Notre danse émettait un bourdonnement chaud d’où montait peu à peu une lueur rouge, une lueur qui colorerait nos cieux jusqu’à la saison suivante.

Ar Danesill’ avait eu raison. Quoi qu’il se soit passé, j’aurais commis une terrible faute en ne participant pas à cette cérémonie fort simple mais tellement puissante et indispensable à l’équilibre de la Nature de l’Extérieur ainsi qu’à celui de la Terre elfique. Tout épouse tout !

Nos danses bourdonnantes étaient toujours au nombre de quatre afin de nous conformer à un rythme secret qui disait que toute saison renferme en elle-même le germe et les vérités des trois autres. Ainsi, chaque danse avait sa propre cadence et son chant plus ou moins grave, plus ou moins joyeux.

Entre chacune d’elles, nous observions une courte pause au cours de laquelle nous captions tous les parfums des arbres et des plantes de là où nous nous trouvions afin de communier à satiété avec la richesse de la Nature, le don suprême des Grands Lumineux.

Lors de l’une de ces pauses, j’ai rencontré successivement Erdwinn puis cette Elfe, celle qui, dans un élan fusionnel avec un autre Elfe, avait permis à mon âme de reprendre un corps lumineux… Tindrell, ma mère.

Erdwinn… lui aussi avait rêvé d’un tel élan avec moi. Je le savais intimement… mais notre histoire se transformait, se déformait, c’était évident.

Les images d’âme que nous avons alors échangées furent douloureuses parce que chargées d’incompréhensions et de ces concepts appelés “symboles ouverts” sur lesquels nous ne pouvions être totalement en accord. Tout s’est passé en douceur, cependant. Nos âmes s’aimaient toujours, sans doute…

Oui… j’avais appris une sorte de vocabulaire auquel il n’était pas préparé ; cela tissait un voile entre nous et nous ne pouvions rien faire d’autre que de le constater avec tristesse.

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