life by keith richards

life by keith richards

Auteur:keith richards [richards, keith]
La langue: fra
Format: epub
Tags: biographie, document et temoignage
Éditeur: ROBERT LAFFONT
Publié: 2012-03-10T14:07:19+00:00


Lorsqu’il est devenu clair qu’il fallait en finir avec les magouilles d’Allen Klein, Chrissie Gibbs s’est chargé de faire le lien entre Mick et Rupert Loewenstein. Rupert était un banquier d’affaires très distingué et digne de confiance, et même si je ne l’ai rencontré en personne qu’environ un an après qu’il a commencé à travailler pour nous, j’ai tout de suite eu un bon feeling avec lui. Comme il avait découvert que j’aimais lire, il a commencé à m’envoyer des livres, et au fil des ans ça m’a permis de constituer toute une bibliothèque.

Rupert n’aimait pas le rock. Il pensait que pour « composer » il fallait une plume et du papier, comme Mozart. Il n’avait jamais entendu parler de Mick Jagger quand Chrissie a mentionné son nom la première fois. En dix-sept ans, on a intenté sept procès à Allen Klein et ça a fini par devenir une farce, chaque camp adressant des petits signes à l’autre et bavardant dans le tribunal, comme des collègues autour de la machine à café. Mais ça a au moins permis à Rupert d’apprendre le jargon du métier, même s’il ne s’est jamais intéressé à notre musique.

Il nous a fallu un moment pour comprendre qu’Allen Klein nous avait dépouillés pour son propre compte. En Grande-Bretagne, on avait une société appelée Nanker Phelge Music, dont chacun de nous possédait une part. Ensuite, à New York, on avait signé un accord pour fonder une société du même nom qui gérerait tous nos profits. Nous pensions que c’était juste notre boîte avec une raison sociale américaine, Nanker Phelge USA. Mais après un moment, on a découvert que la société gérée par Klein aux States n’avait aucun rapport avec Nanker Phelge Grande-Bretagne, et qu’elle appartenait entièrement à Klein ! Et tout notre fric partait là-bas ! Quand Mick a cherché une maison près de la mienne à Cheyne Walk, il a dû attendre dix-huit mois pour avoir l’argent, parce qu’Allen était en train d’essayer d’acheter la MGM.

Klein était un avocat manqué. Il aimait les formulations juridiques et se grisait du fait que la justice et la loi soient deux choses totalement différentes. C’était un jeu pour lui. Il a réussi à devenir propriétaire des droits et des bandes originales de tout notre répertoire, de tout ce que nous avions écrit et enregistré pendant notre contrat avec Decca. Celui-ci, qui arrivait normalement à échéance en 1971, avait pris fin un an plus tôt avec l’album Get Yer Ya-Ya’s Out !. De sorte que Klein contrôlait les chansons en projet ou inachevées jusqu’en 1971, et c’était le point de contentieux. La bataille se déroulait pour déterminer si les chansons créées ou ébauchées entre cet album et l’année 1971 lui appartenaient. Au final, on lui en a lâché deux, « Angie » et « Wild Horses ». Il a obtenu le copyright et nous un pourcentage sur les droits.

Il est toujours propriétaire de « Satisfaction » aussi, ou plutôt ses héritiers puisque Klein est mort en 2009, mais je n’en ai rien à battre.



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