Le Royaume de Fer by Nick Kyme

Le Royaume de Fer by Nick Kyme

Auteur:Nick Kyme
La langue: fra
Format: epub, mobi
Éditeur: Black Library
Publié: 2022-12-15T15:30:30+00:00


Chapitre Vingt-deux

UN ANCIEN VAISSEAU

UNE CARGAISON DES PLUS VIOLENTES

DES MESURES RADICALES

Il n’avait pas toujours été appelé l’Ire de Vortun. Aux premiers jours de sa création dans les chantiers navals de Jupiter, son nom était Courroux Invincible. Un nom belliqueux pour un vaisseau belliqueux qui correspondait étroitement à la personnalité de ses capitaines. Quiconque devenait le maître du Courroux était avant tout un belliciste et un commandant agressif. Ce vaisseau, disait-on, ne tolérait personne d’autre. Le plus fameux sur son tableau d’honneur était Katphur Vortun, un homme sanguinaire et tout à fait déraisonnable qui n’épargnait jamais un ennemi, ne faisait jamais de quartier et, de manière plus significative, ne se repliait jamais. De ce fait, ses états de service étaient exemplaires, et la liste d’ennemis tués du Courroux était à la fois impressionnante et intimidante. Vortun jouissait d’une telle réussite que les deux appellations du vaisseau étaient parfaitement appropriées pour le qualifier.

Jusqu’à l’apparition de la Faille.

Tout changea quand Cadia tomba et que la galaxie se déchira. Là où certains capitaines pris dans la marée infernale libérée par la Cicatrix Maledictum firent demi-tour pour survivre à la catastrophe, Vortun l’embrassa. Il cracha à la face des créatures des abysses, planté sur le pont de son vaisseau comme un capitaine des temps jadis tenant fermement le gouvernail lors d’une tempête. Car il s’agissait bel et bien d’une tempête, la plus grande et la plus terrible dans l’histoire de l’Imperium, et Vortun n’avait pas l’intention de se défiler.

Le Courroux ajouta sept navires renégats à son tableau de chasse dans la période qui suivit l’apparition de la Faille. Uniquement des vaisseaux amiraux, le genre de trophées qui ferait la renommée de n’importe quel capitaine.

À la fin, Vortun ne succomba pas à une salve de lance ou à un abordage ennemi. Non, alors qu’il accablait les ennemis de l’Imperium de sa haine et de sa fureur, leur promettant une mort douloureuse par sa main, son cœur cessa de battre et il s’écroula sur le pont, foudroyé. L’officier en second était un homme timoré qui, d’après les comptes rendus, sauva le Courroux d’une destruction certaine. Néanmoins, il fut dépouillé de son capitanat et sombra dans les abîmes de l’Histoire. Le Courroux fut rebaptisé l’Ire de Vortun en l’honneur de son capitaine défunt.

Renyard connaissait tout cela par cœur car il était, avant toute chose, féru d’histoire. De la même manière, les Marines Malevolent savaient que Vortun avait pesté contre la conception originelle du vaisseau et avait exigé que ce qu’il appelait ses « sections superflues » soient converties en ponts d’artillerie. C’était dans cet endroit que Renyard et ses guerriers avaient attendu pendant que le reste des forces de réclamation se déployaient vers la surface. Cette partie du vaisseau n’apparaissait sur aucun plan et n’était connue que d’une poignée d’officiers au sein du groupe de combat Praxis. Ils étaient encore moins nombreux à savoir ce qu’elle contenait. Un seul, en réalité : le seigneur Ardemus, le maître de groupe en personne. Les ordres de Renyard émanaient de l’amiral et lui étaient parvenus avec un niveau de cryptage vermillon.



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