La Prophetie by Applegate K. A

La Prophetie by Applegate K. A

Auteur:Applegate, K. A. [Applegate, K. A.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse, Science Fiction, + 10 Ans
Éditeur: Folio Junior
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Chapitre 12

J’ai roulé sur le côté et je me suis aperçue que Dak n’était plus là. J’ai ouvert les yeux.

Il était debout et me tournait le dos. Il regardait de l’autre côté de la vallée qui s’étendait à nos pieds.

Je me suis levée, j’ai fait un pas vers lui, j’ai hésité puis je me suis penchée pour ramasser l’arme que j’avais constamment à portée de main depuis deux ans. Je l’ai rejoint par-derrière, j’ai enjambé sa queue enroulée à ses pieds, et j’ai passé le bras autour de sa taille.

Nous étions au bord de la petite plate-forme construite à deux cents mètres de hauteur entre les branches d’un stoola. Nous nous trouvions tout au bout de la vallée, à cette extrémité où elle était si étroite que les branches des arbres des deux versants se rejoignaient.

Les Yirks avaient passé tout le secteur au peigne fin, traquant les survivants hork-bajirs. L’opération avait été effectuée par des Hork-Bajirs-Contrôleurs. Nous leur avions quand même échappé. Dak avait démonté la plate-forme et l’avait enterrée, puis, une fois le détachement yirk passé, nous avions reconstruit notre petite maison avec défi.

— Je t’aime, Dak.

Il a pressé mon bras contre sa poitrine.

— Sierow dort bien maintenant, a-t-il dit.

— Ces derniers jours, oui. Depuis que les vaisseaux ont cessé d’arriver en faisant tout ce vacarme.

Un grand rassemblement de forces avait commencé. Les troupes yirks, les troupes que nous avions combattues, allaient doubler leurs effectifs.

— J’ai peur pour lui, Aldrea.

Je n’ai pas pu répondre. J’avais la gorge trop serrée. Nous avions compris depuis longtemps que nous ne survivrions pas. Nous l’avions accepté. Si tant est qu’on peut accepter la mort d’un être aimé, ou la sienne propre.

Mais je ne pouvais pas l’accepter pour Sierow, mon fils. Notre fils. Je ne pouvais pas. Et pourtant, je ne voyais aucune issue.

Je me suis penchée sur le petit berceau de brindilles où il était couché.

— Que vas-tu devenir, mon petit chéri ?

Il s’est redressé. Trop petit encore pour parler, pourtant il parlait. Pas comme un Hork-Bajir, mais avec aisance.

— Les Yirks me prendront, Mère.

— Non.

— Tu ne me sauveras pas, Mère.

— Je… je ne pourrais pas.

— Où est Père ?

— Quoi ? Il… (J’ai tendu la main, mais Dak n’était plus là.) Il était juste… que se passe-t-il ?

— Un cauchemar, a dit la petite créature marron qui avait pris la place de mon fils. Tu fais un cauchemar.

— Sierow ! ai-je hurlé.

Le jeune Andalite s’est moqué de moi :

< Qu’est-ce que tu t’imaginais, Aldrea-Iskillion-Falan ? Que c’était réel ? Tu t’imaginais que ça allait durer ? >

— Sierow ! Dak ! Revenez ! Laissez-moi vous… où êtes-vous ?

< Réveille-toi ! Réveille-toi ! Aldrea, réveille-toi ! >

— Sierow !

Je me suis réveillée. Cassie, l’humaine, avait couru plonger notre tête dans l’eau froide.

J’ai regardé tout autour de nous, à travers ses yeux. Les lumières étaient éteintes ; nous étions tous censés dormir. L’Andalite était au repos, debout, et n’avait gardé qu’un œil secondaire ouvert. Jake, le chef des humains, s’était réveillé.

— Ça va, Jake, l’a rassuré Cassie.



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