Steve Jobs by Isaacson & Walter Isaacson

Steve Jobs by Isaacson & Walter Isaacson

Auteur:Isaacson & Walter Isaacson [Isaacson & Isaacson, Walter]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai, Biographie
ISBN: 9782709638821
Éditeur: JC Lattès
Publié: 2011-10-27T09:39:38+00:00


L’action Pixar fut mise en vente une semaine exactement après la sortie de Toy Story. Jobs avait parié que le film serait premier au box-office, c’était un gros risque, qui lui rapporta le jack pot. Comme lors du passage en Bourse d’Apple, une fête avait été organisée dans les locaux de San Francisco du plus gros souscripteur à 7 heures du matin, pour l’ouverture des marchés. Il était question de proposer les titres à quatorze dollars l’unité, pour être certain qu’il y aurait des acheteurs. Mais Jobs demanda à relever leur prix et à les vendre à vingt-deux dollars, ce qui donnerait à Pixar un surcroît de trésorerie si l’opération était un succès – et le succès dépassa toute leur espérance ! Ce fut l’introduction en Bourse la plus spectaculaire de l’année ; elle se révéla plus juteuse encore que celle de Netscape. Durant la première demi-heure, l’action grimpa jusqu’à quarante-cinq dollars ; la Bourse fut un moment débordée parce qu’il y avait trop d’acheteurs. Elle atteignit un pic à quarante-neuf, puis se stabilisa à trente-neuf dollars à la fermeture.

Plus tôt cette année-là, Jobs avait tenté de trouver un repreneur pour Pixar, pour cinquante millions de dollars, histoire de récupérer ses fonds. À la fin de cette journée historique, les actions qu’il avait gardées – soit 80 pour cent de la société – valaient plus de vingt fois cette somme : un milliard deux cents millions de dollars ! C’était près de cinq fois plus que ce qu’il avait gagné avec l’introduction en Bourse d’Apple en 1980. Mais Jobs se fichait de faire fortune, comme il le confia à John Markoff du New York Times : « Je ne compte pas acheter de yacht. Je n’ai jamais fait ça pour l’argent. »

Ce passage en Bourse glorieux permettait à Pixar de ne plus dépendre de Disney pour financer ses films. C’était exactement le moyen de pression que Jobs attendait. « Puisque nous allions apporter la moitié du budget, je pouvais exiger d’avoir la moitié des bénéfices. Mais plus important encore, on aurait nos deux noms au générique. Ce serait désormais des films “Disney ET Pixar”. »

Jobs sauta dans un avion pour déjeuner avec Michael Eisner. Le P-DG de Disney fut sidéré de son culot. Le contrat que les deux sociétés avaient signé portait sur trois films, et Pixar n’en avait livré qu’un seul. Le combat fut rude ; chaque camp venait avec son arsenal nucléaire. Katzenberg avait quitté Disney, après un désaccord avec Eisner, pour créer avec Steven Spielberg et David Geffen DreamWorks SKG. Si Eisner refusait de réviser l’accord avec Pixar, Jobs irait trouver un autre partenaire, et pourquoi pas la nouvelle société de Katzenberg, dès que le troisième film serait mis en boîte ! Eisner, de son côté, répliquait que si Pixar lâchait Disney, il ferait tout seul les suites de Toy Story, en se servant de Woody, Buzz l’Éclair et de tous les personnages que Lasseter avait créés. La menace était terrible : « C’était comme si on nous arrachait nos enfants, me raconta Jobs.



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