L'espoir ne meurt jamais by Tamara McKinley

L'espoir ne meurt jamais by Tamara McKinley

Auteur:Tamara McKinley [McKinley, Tamara]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman historique
Éditeur: l'Archipel
Publié: 2017-11-11T00:00:00+00:00


10

Rita ayant momentanément cédé aux supplications de Louise, elle l’avait accompagnée jusque chez elle pour y dormir quelques heures. Mais alors que son hôtesse avait aussitôt sombré dans le sommeil, l’adolescente, elle, faisait les cent pas dans la chambre de Roberto, incapable de se concentrer sur quoi que ce fût, sinon sur les tasses de thé qu’elle buvait à la chaîne.

La migraine lui battait aux tempes. Quant à ses émotions, ses pensées, elles menaient une véritable sarabande à l’intérieur de son crâne chaque fois qu’elle cherchait une solution pour apaiser Louise sans renoncer pour autant à ses rêves. Invariablement, elle se heurtait au mur infranchissable de la solitude éperdue de son amie. Elle se heurtait à ses propres scrupules, car elle souhaitait de tout cœur ne pas ajouter aux tourments de Louise…

Si seulement quelqu’un se fût tenu près d’elle, quelqu’un à qui se confier, quelqu’un qui lui eût prodigué des conseils. Hélas… À cette heure, May devait avoir sauté dans son train, Peggy passait la fin de l’année avec ses fils, Anne, désormais aux commandes de la pension du Bord de Mer, n’avait sans doute plus une minute à elle, et la jeune fille ne connaissait pas Jim d’assez près pour s’ouvrir à lui de ses tracas. Et que dire de son père, qui se trouvait si loin d’ici ? Elle brûlait de lui parler, d’entendre ses propos apaisants, de se réfugier entre ses bras…

Elle vida sa énième tasse de thé puis consulta la pendule, sur le manteau de la cheminée. Il était temps pour elle de se rendre à l’usine, mais elle ignorait de quelle manière elle allait parvenir à affronter les huit heures de travail qui l’attendaient. Elle ne fixait plus son attention sur rien. Sa tête la faisait atrocement souffrir et elle avait la nausée. De quoi entamer de la pire des façons une journée de labeur dans la chaleur et le bruit de l’atelier de soudage.

Ayant rédigé quelques mots à l’intention de Louise, elle courut chez elle enfiler sa tenue de travail et préparer un thermos de thé, ainsi qu’un casse-croûte. Comme ses yeux se posaient sur la lettre de la RAF que Louise avait jetée sur la table, elle hésita un instant, puis la replia avec soin pour la glisser dans la poche intérieure de son blouson. Une personne, songea-t-elle, une seule personne se trouvait en mesure de lui apporter son aide, mais sans doute rencontrerait-elle de nombreuses difficultés avant de réussir à lui parler. Si elle y parvenait.

Elle dévala l’escalier, ouvrit les portes du garage, fit démarrer la Norton. Il était encore trop tôt. À cette heure, les médecins effectuaient leur tournée et l’infirmière en chef rôdait de salle en salle. Elle tenterait sa chance à l’heure du déjeuner.

Ce matin-là, elle multiplia les efforts pour éviter de commettre trop d’erreurs. Par bonheur, sa supérieure passa le plus clair de son temps à faire visiter les lieux à quelques huiles de la RAF, avant de les recevoir dans son bureau.

Rita finit par renoncer, épuisée par ses vaines tentatives pour obtenir une soudure de qualité.



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