Le Voleur de Sabres by Peter Lerangis

Auteur:Peter Lerangis [Lerangis, Peter]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2016-02-22T00:00:00+00:00

Une pièce. Une simple pièce d’or gravée, voilà ce que les Kabra leur donnaient en gage. Alistair déchiffra les inscriptions en japonais et en conclut qu’elle pouvait en effet avoir appartenu à Hideyoshi. Peut-être. Dan était fou de rage. Faire équipe avec les Kabra, c’était comme embrasser un cobra.

— Elle est très belle, murmura sa sœur, tandis qu’ils s’enfonçaient dans la ruelle où ils avaient caché leur paquet.

Juste devant eux, Alistair racontait à Ian et à Natalie ce qui s’était passé dans le métro.

— Tu parles, c’est un jeton pour la salle de jeux vidéo du coin, oui, grommela Dan.

— Oncle Alistair n’est pas de cet avis, répondit sa sœur, et il s’y connaît en numismatique.

— Quoi ? Il est asthmatique, lui aussi ?

— Non, il collectionne les pièces de monnaie, crétin.

— Comme tout le monde, il veut devenir riche.

— Qui plus est, Ian est d’accord avec lui, poursuivit-elle en ignorant la réplique sarcastique de son frère.

— Voilà, il lui a suffi de te toucher la main pour contrôler tes pensées !

— Chut ! souffla-t-elle en voyant Ian leur jeter un coup d’œil par-dessus son épaule.

Ils retrouvèrent le paquetage de soie là où ils l'avaient laissé, tel un vieux sac poubelle abandonné dans un coin. Dans la pénombre, Dan vit que sa sœur était furieuse.

« Désolé de te flanquer la honte devant ton petit ami ! », pensa-t-il.

Alistair s’agenouilla pour déballer les objets, puis tenta d’ouvrir le cube.

— Il faut faire vite.

Avec un soupir, Dan s’escrima à ôter le couvercle rouillé du cylindre. Son oncle jeta le cube en pestant :

— Rempli de poussière.

Alors qu’il saisissait une autre figure géométrique, une longue limousine noire se gara à l’entrée de la ruelle. Un chauffeur en uniforme sortit pour ouvrir la portière passager.

Tapi contre le mur, Dan épia discrètement la scène.

Un vieil homme d’origine asiatique, sec et maigre comme un clou, descendit du véhicule. Ses cheveux blanc argenté lui tombaient sur les épaules, et il était vêtu d’un élégant costume foncé agrémenté d’une pochette en soie. Sur le trottoir, il dégaina son téléphone portable et s’accroupit devant la bouche d’aération du métro pour regarder à travers la grille.

Alistair étouffa un cri et marmonna dans sa barbe quelque chose qui ressemblait à « bye », puis il les attira précipitamment dans l’ombre.

— Bye ? répéta Dan. Vous n’allez pas encore nous fausser compagnie quand même ?

L’homme aux longs cheveux blancs remonta dans la voiture qui démarra en trombe et s’éloigna aussitôt.

— C’était qui ? insista le garçon. Le roi des yakuzas ?

— Il faut...

La voix d’Alistair s'étrangla.

— Il faut qu’on se dépêche. Ouvrez toutes les boîtes. Vite.

Au prix de gros efforts, Dan réussit à ôter le couvercle du cylindre, libérant un flot de clous, vis, rivets et écrous.

— Formidable..., commenta Ian en sortant une panoplie d’outils de la boîte rectangulaire. J’adore le bricolage.

Alistair lâcha un soupir exaspéré.

— Si ça se trouve, la cachette que nous avons découverte n’était qu’un atelier muré après les travaux et oublié depuis.

— Des ouvriers qui laissent de mystérieux

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