La Vallée des Crotales by Henri Vernes

La Vallée des Crotales by Henri Vernes

Auteur:Henri Vernes
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-06-03T00:00:00+00:00


VIII

La grosse jeep carrossée en station-wagon fonçait à présent à travers la nuit, en direction de la Vallée des Crotales. Il s’en était passé pas mal de choses depuis le matin de la même journée quand, dans les circonstances que l’on sait, Bob Morane et Bill Ballantine avaient été abandonnés, sur la route de Fiat Waters, par le shérif de Palo Verde et ses hommes ! Pour commencer, il leur avait fallu attendre plus d’une heure avant qu’un véhicule ne passât et ne les menât à Fiat Waters. Ensuite, il avait fallu faire dépanner la Ford, qu’ils ne pouvaient laisser sur place. Ces complications, accompagnées d’une perte de temps appréciable, n’avaient pas, on le devinera aisément, amené la sérénité dans l’âme des deux amis, et leur rancœur à l’égard de Stanley Barbary qui, tout compte fait, était la cause de leurs dernières mésaventures, n’avait été qu’en s’accentuant. Aussi avaient-ils sans retard mis à exécution leur projet d’aider, par tous les moyens, Adelina Perez à sortir de la situation précaire dans laquelle elle se débattait. Pour commencer, ils avaient troqué la Ford contre cette jeep dont les quatre roues motrices et la suspension spéciale faisaient un véhicule tous terrains. Ensuite, il leur avait fallu s’équiper, en comprenant dans cet équipement deux appareillages pour plongeurs : scaphandres autonomes, combinaisons thermiques, masques et palmes. Par bonheur, Fiat Waters, bien que ce ne fût qu’une toute petite cité, possédait un magasin d’articles de sports bien garni, ce qui leur avait simplifié considérablement la besogne. Entendu en outre qu’ils ne manquaient pas d’argent qui, comme chacun sait, est le nerf de la guerre, même en temps de paix.

On était au milieu de l’après-midi quand ces préparatifs furent terminés. Bob et Bill, que l’impatience torturait, auraient pu se mettre en route aussitôt pour la Vallée des Crotales, mais ils décidèrent cependant d’attendre la nuit. Ils redoutaient en effet d’être surveillés, et non seulement par le shérif de Palo Verde ou les hommes de Stanley Barbary. Il ne fallait pas oublier non plus le mystérieux personnage, peut-être le Buzzard, qui avait assommé Morane et, sans doute, provoqué l’éboulement dont le Français, Bill et Ish-Kay-Nay avaient failli être les victimes. La nuit, comme disait Bob sans grande originalité, tous les chats sont gris, et c’était pour cette raison qu’ils avaient attendu la fin du jour avant de se mettre en route.

Avec la lune haute et pleine dans le ciel, la nuit était très claire, au point que, la plupart du temps, on pouvait rouler sans allumer les phares, ce qui diminuait encore le risque de se faire repérer. Bien sûr, dans ces conditions, et aussi en raison du terrain accidenté, il était impossible de rouler à vive allure. Toutes les heures, les deux hommes se relayaient au volant, ce qui devait leur permettre d’arriver frais et dispos. Avant de quitter Fiat Waters, ils avaient soigneusement étudié la route à suivre sur une carte détaillée de la région, établi des repères, et c’était presque sans tâtonner qu’ils se dirigeaient.

Les



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