[Bob Morane-097] Les masques de soie by Henri Vernes

Auteur:Henri Vernes [Vernes, Henri]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Aventures, Bob Morane
Éditeur: Pocket Marabout
Publié: 1969-11-01T23:00:00+00:00

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Bill se trompait : les autres Masques de Soie n’avaient pas été longs à s’inquiéter de l’absence de leurs complices. Voyant qu’ils s’éternisaient, ils avaient envoyé plusieurs hommes à leur recherche et la fuite des prisonniers avait été découverte.

Après avoir arraché au courant meurtrier leurs deux complices maintenant inanimés, les uns s’étaient affairés à les rappeler à la vie, tandis que les autres organisaient immédiatement la chasse à l’homme en gagnant les combles, d’où ils s’empressèrent de balayer les toits à l’aide d’une puissante torche électrique.

Pourtant, ils ne devaient découvrir trace des fugitifs, car ceux-ci avaient à présent trop d’avance ; le professeur, aidé par ses compagnons, ne les avait en rien retardés. En effet, alors que Bob et Bill s’inquiétaient de la façon dont ils allaient faire passer dans l’immeuble en ruine le vieux savant, ce dernier s’était montré plein d’allant et de dynamisme. Miraculeusement remis de sa défaillance passagère, et rendu tout guilleret par la perspective de la liberté, il avait montré des dispositions inattendues pour la situation de chat de gouttière à laquelle il se trouvait forcé.

Aussi l’immeuble voisin fut-il bien vite atteint et tous trois se retrouvèrent au rez-de-chaussée, dans la pièce sans fenêtre donnant sur la rue et que Morane et Bill avaient traversée à l’aller.

— Sommes-nous tirés d’affaire ? s’enquit timidement Hooligsby.

— Pas encore, souffla Bob. En quittant le toit, j’ai repéré la lumière d’une torche électrique. Cela indique, sans erreur possible, que l’ennemi est à nos trousses.

En se collant au mur, Morane se glissa jusqu’à l’embrasure d’une fenêtre. Le coup d’œil qu’il jeta dans la rue l’édifia aussitôt. Une grande activité régnait devant le repaire des Masques de Soie et plusieurs véhicules stationnaient déjà, tous phares allumés.

— Sapristi, murmura Bob en se rejetant dans l’ombre. Ils ont déjà amené des voitures pour se lancer à notre poursuite à travers le quartier. Quel acharnement ces gens-là mettent à nous rattraper !

— Si nous appelions à l’aide ? suggéra le professeur.

— Dans ce quartier désert ? fit Ballantine. Cela ne servirait à rien. Inutile, croyez-moi, d’espérer un quelconque secours, du moins pour le moment.

Toujours tapis dans l’ombre propice de la maison abandonnée, Bob Morane et ses amis surveillaient anxieusement le manège des Masques de Soie. Ceux-ci s’étaient entassés dans plusieurs voitures et, par de multiples manœuvres en tous sens, ils balayaient les rues de leurs grands phares afin d’essayer de repérer les fugitifs.

Inexorablement, les Masques de Soie exploraient les moindres recoins des ruelles sordides, et Morane, Bill et le professeur Hooligsby devaient se rejeter tantôt dans un coin de la pièce, tantôt dans un autre, pour ne pas être pris dans les faisceaux des phares.

— Ça sent drôlement le roussi, commandant, remarqua Bill tout bas. Et ce satané brouillard, si dense sur les toits, est quasi inexistant au ras du sol !

— Les voitures ont l’air de s’éloigner, fit le professeur.

Un instant, les fugitifs purent se croire sauvés. Les autos s’étaient en effet éloignées et les recherches paraissaient se concentrer sur un autre bloc de maisons.

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