La reine soleil by Christian Jacq

La reine soleil by Christian Jacq

Auteur:Christian Jacq [Christian Jacq]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Roman historique
Publié: 2011-12-28T23:57:58+00:00


Maya habitait une modeste demeure du village de Deir el-Médineh, domaine réservé des artisans chargés de travailler en grand secret dans la Vallée des rois. Ils vivaient là avec leurs familles, avaient leur propre administration, leurs propres tribunaux et dépendaient directement de Pharaon.

Maya y avait enseigné la sculpture à des jeunes gens d’exception, devenus des maîtres capables de révéler sur les murs des tombes les enseignements secrets des temples. Il avait espéré vivre le reste de ses jours dans ce village si cher à son cœur, loin de l’agitation de Thèbes et des intrigues de la cour.

Le nouveau Maître d’Œuvre des chantiers royaux considéra sa petite maison avec nostalgie. Il devait la quitter à jamais. Il l’avait construite de ses mains, avec des fondations de pierre, soignant particulièrement le toit formé de troncs d’arbres et de feuilles de palmiers. Sur le sol de terre battue étaient rangés des pots, des assiettes, des cruches composant une vaisselle qu’il n’emporterait pas avec lui. Dans la villa de fonction qui lui serait attribuée, il n’aurait plus à s’occuper de tâches domestiques.

Bien qu’il eût accédé au rang envié de surveillant en chef de la communauté de Deir el-Médineh, Maya avait continué à mener une existence simple, presque effacée, se consacrant uniquement à son travail. Artisans et ouvriers le vénéraient comme un sage, épris de justice.

D’instinct, Toutankhamon avait fait le meilleur des choix en élevant l’ancien sculpteur à un rang qu’il n’avait jamais ambitionné.

Un jeune apprenti frappa à la porte. Maya ouvrit.

— Un homme vous demande, à l’entrée du village. Il n’est pas des nôtres. Nos gardes ont refusé de le laisser passer. Souhaitez-vous le voir ?

Maya fut intrigué. Deir el-Médineh était un village fermé, disposant de sa milice formée d’artisans qui assuraient la sécurité des familles. Nul ne tentait de s’y aventurer s’il n’appartenait pas à une corporation qui lui avait donné le mot de passe.

— Je viens, mon garçon.

Maya emprunta la rue principale bordée par les maisons les plus vastes. Elle aboutissait au poste de garde, situé près d’une tombe, formée d’une cour précédant une pyramide à la forme très élancée. Deux sculpteurs, maillets en main, encadraient le visiteur inattendu, vêtu d’un simple pagne.

En s’approchant, Maya le reconnut.

Le général Horemheb.

— Laissez-le passer, ordonna-t-il. Je l’emmène.

Les sculpteurs obéirent, mécontents d’offrir l’hospitalité, même passagère, à un étranger. Horemheb marchait pieds nus, les sandales sur l’épaule. On ne chaussait ces dernières que pour pénétrer dans la demeure d’un hôte dont on ne devait pas salir le sol. Les cheveux libres, le général ne portait ni bijoux, ni ornements. Personne ne pouvait supposer que cet homme était le véritable maître de l’Égypte.

Maya introduisit Horemheb dans une petite pièce soutenue par deux colonnes constituées d’un tronc de palmier recouvert de plâtre. Une plate-forme en pierre, surélevée, servait de siège le jour et de lit la nuit. Dans une niche trônait une statuette du dieu Ptah, le patron des constructeurs. Maya alla dans la cuisine où il fabriquait lui-même son pain et en ressortit avec des gâteaux ronds au miel et une cruche de bière douce.



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