Charley Davidson T9 Neuf tombes et des poussières by Darynda Jones

Auteur:Darynda Jones [Jones, Darynda]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Bit-lit
Éditeur: Milady
Publié: 2016-10-20T22:00:00+00:00

CHAPITRE 12

Signes que vous buvez trop de café :

vos yeux restent ouverts quand vous éternuez.

MÈME INTERNET

Cookie et nous fîmes une pédicure et bûmes des mocha latte muy grandes. C’était elle qui avait offert. Elle avait insisté. Je ne savais pas si j’en avais déjà fait, mais j’étais maintenant persuadée qu’une pédicure ferait partie de ma routine hebdomadaire dès à présent. Le téléphone devrait peut-être attendre. De toute évidence, j’étais faite pour être bichonnée.

Après que mes ongles de pieds eurent adopté une adorable couleur café, qui était étrangement assortie aux yeux de Reyes, nous nous rendîmes au manoir Rockefeller. Nous parlions de nous y rendre depuis deux semaines, mais le manoir n’était ouvert qu’à certaines périodes de l’année. Heureusement, Cookie nous avait fait mettre sur une liste, et, quand les gardiens avaient organisé une visite spéciale pour un groupe scolaire, ils avaient appelé pour nous inviter à les rejoindre.

Cookie était un peu inquiète au sujet des enfants, mais ils avaient huit ans. Je lui avais assuré que je pouvais les battre si on en venait là. Et j’étais persuadée que c’était le cas. Tant qu’ils ne nous encerclaient pas pour nous attaquer tous ensemble, tout irait bien.

Le manoir lui-même, un monument historique national, était absolument époustouflant. Les Rockefeller avaient terminé la construction de Kykuit – le mot néerlandais pour « poste d’observation » – en 1913. Situé au nord de Sleepy Hollow, c’était un manoir immense en pierre avec quarante pièces, une architecture magnifique et des jardins incroyables. Chaque pièce dans laquelle nous étions entrées m’avait arraché un petit gémissement de plaisir.

Dieu merci ! les enfants étaient super. À part quelques regards étranges, et un gosse qui m’avait informée qu’il savait comment satisfaire une femme – Sérieux ? ces conneries commençaient si tôt ? –, nous avions passé un moment merveilleux à regarder tous les meubles et les tableaux.

— Il faut que je commence à économiser mes pourboires, dis-je à Cookie. Je veux ça.

Je levai le bras pour désigner les alentours avec un enthousiasme inspiré.

— Tu veux cette salle de bains ? me demanda-t-elle. (On était dans une salle de bains.) Je connais un bon décorateur. Il pourrait t’en faire une comme celle-ci.

— Non. Je veux tout le manoir. Un jour.

— Ce serait génial, hein ? Mais je ne suis pas sûre que ce soit vraiment ton style.

— Pourquoi pas ? Tu ne crois pas que j’ai assez de sang bleu ?

Elle retroussa le nez tout en réfléchissant.

— Je ne crois pas que tu aies assez l’esprit de compétition. Ou assez d’arrogance. J’ai entendu dire que John D. Rockefeller Jr l’avait fait construire uniquement parce que son frère s’était fait bâtir une propriété de deux cent quarante pièces pas loin.

— Oh ! J’aurais été d’accord avec toi s’il n’y avait pas eu la pédicure.

Elle gloussa tout en se repoudrant le nez.

— La pédicure ?

— Ouaip. Tu m’as gâtée, m’a fait découvrir les raffinements de la vie. J’ai besoin d’être bichonnée. Que quelqu’un me fasse les ongles. Qu’on me masse les pieds.

— Je crois connaître quelqu’un qui te masserait gratuitement les pieds.

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