ALIEN 3 by Alan-Dean Foster

Auteur:Alan-Dean Foster [Foster, Alan-Dean]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782290032947
Google: LLJRPwAACAAJ
Éditeur: J'ai lu
Publié: 1998-12-31T23:00:00+00:00

Sur la veste et le visage de Golic, le sang avait séché en une substance épaisse et glutineuse, mais une partie était toujours assez fluide pour goutter sur la table du réfectoire. Il mangeait posément des cuillerées de céréales croustillantes. Il fit une pause pour les saupoudrer de sucre prélevé dans un bol. Il gardait les yeux rivés sur la nourriture mais ne la voyait pas. Ce qu’il voyait était personnel, intérieur.

Le cuisinier qui assurait la permanence de jour, un nommé Éric, entra avec une pile d’assiettes. Il se dirigeait vers la première table quand il aperçut Golic, et il s’immobilisa. Heureusement que la vaisselle était incassable car il était très difficile de s’en procurer, sur Fiorina.

— Golic ?

L’homme continua de manger, sans lever les yeux.

Le fracas des plats qui s’éparpillaient sur le sol attira des curieux : Dillon, Andrews, Aaron, Morse et Arthur. Ils se joignirent au cuisinier stupéfait pour observer le revenant.

Golic remarqua finalement l’attention qu’on lui portait, redressa la tête et sourit.

Sans comprendre.

Ripley était assise au fond de l’infirmerie, quand ils l’amenèrent. Elle regarda sans mot dire Dillon, Andrews, Aaron et Clemens qui guidaient Golic vers un lit et l’y allongeaient. Ils avaient passé une camisole de force à cet homme au crâne et au visage ensanglantés qui regardait de tous côtés pour surveiller les bouches d’aération, le plafond et la porte.

Clemens fit de son mieux pour le rendre plus présentable en utilisant des serviettes, des détergents et des désinfectants. L’état de son patient n’était pas aussi grave que le laissait présumer son aspect. Sur le plan physique, tout au moins. Ce furent Andrews, Aaron et Dillon qui l’attachèrent au lit.

— C’est ça, ne m’écoutez pas ! Refusez de me croire. C’est sans importance. Rien n’a plus d’importance. Vous allez tous crever, bande de connards dévots ! La Bête est sortie de son antre pour se repaître de chair humaine. Nul ne pourra l’arrêter. L’heure du Jugement dernier a sonné.

Il cessa de leur prêter attention pour fixer le néant.

— Je l’ai vue. Elle m’a regardé. Elle n’avait pas d’yeux mais elle m’a regardé.

— Et Boggs, et Rains ? demanda posément Dillon. Où sont-ils ? Que leur est-il arrivé ?

Golic cilla et remarqua leur présence.

— Ce n’est pas moi. Là-bas, dans le tunnel. Ils n’ont pas eu une seule chance, pas une. Je n’ai rien pu faire, sauf essayer de sauver ma peau. C’est le dragon qui les a tués. Égorgés comme des porcs. Pas moi. Pourquoi m’accuse-t-on toujours ? Personne ne pourra l’arrêter.

Il se mit à rire et à pleurer, simultanément.

— Ils n’avaient pas une chance, non non, pas une !

Clemens s’occupait à présent de sa nuque.

Andrews observait l’épave frissonnante de ce qui avait été un être humain, même s’il n’en avait pas possédé toutes les facultés. Il était mécontent, mais pas en colère. Il n’avait rien contre quoi s’emporter.

— Complètement fou. Je ne dis pas que quelqu’un est responsable, mais il aurait fallu l’enchaîner. Au figuré, s’entend, déclara le directeur avant de lancer un coup d’œil au med.

Télécharger

Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.