The Mortal Instruments : Les chroniques de Bane - tome 5 (French Edition) by Cassandra Clare & Maureen JOHNSON & Sarah REES BRENNAN

The Mortal Instruments : Les chroniques de Bane - tome 5 (French Edition) by Cassandra Clare & Maureen JOHNSON & Sarah REES BRENNAN

Auteur:Cassandra Clare & Maureen JOHNSON & Sarah REES BRENNAN [CLARE, Cassandra]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman Jeunesse, à partir de 13 ans
Éditeur: UNIVERS POCHE
Publié: 2014-05-27T22:00:00+00:00


Octobre 1929

Sans savoir comment ni pourquoi, Magnus perdit tout intérêt pour son bar. Sa fermeture, d’abord censée durer quelques jours, s’étira sur une semaine, puis deux, puis trois. Le bar fermé, quelques-uns des clients réguliers de Magnus n’eurent plus nulle part où aller. Alors, bien entendu, ils vinrent occuper la suite de Magnus tous les soirs. Ce ne furent d’abord qu’un ou deux clients. Mais au bout d’une semaine, un flot constant d’invités se succédait dans la chambre. Le personnel de l’hôtel suggéra avec tact à Magnus d’inviter ses amis et associés dans un autre endroit. Ce à quoi Magnus répondit, avec le même tact, que ces gens n’étaient ni des amis ni des associés et qu’il ne s’agissait que d’étrangers. Une réponse qui ne fut pas du goût du personnel.

Alfie, qui était là depuis le début, avait pris ses quartiers permanents sur le sofa de Magnus. Et plus le temps passait, plus il affichait une mine morose. Il partait travailler le matin, rentrait saoul comme un cochon le soir et recommençait le lendemain. Un jour, il cessa tout à fait d’aller au travail.

— Ça va mal, Magnus, dit-il un après-midi, alors qu’il se réveillait d’une torpeur causée par sa consommation de whisky.

— Tu m’étonnes, répondit Magnus sans lever le nez de son exemplaire de Guerre et Paix.

— Je suis sérieux.

— Je n’en doute pas.

— Magnus !

Magnus releva la tête d’un air las.

— Ça va mal. Et ça ne peut plus durer. Tout commence à se casser la figure, tu ne vois donc rien ?

Il jeta un journal à Magnus.

— Sois un peu plus précis, répondit le sorcier. À moins que tu ne me parles de ce journal, qui m’a l’air en plutôt bon état.

— Ce que je veux dire, dit Alfie en se redressant et en jetant un œil par-dessus le dossier du sofa, c’est que la structure financière des États-Unis pourrait s’écrouler d’un instant à l’autre. Tout le monde me serinait que c’était possible, et je n’y ai jamais cru. Mais je m’en rends compte, à présent !

— Bien sûr que c’est possible !

— Comment peux-tu t’en ficher à ce point ?

— Suffit de s’entraîner, répondit Magnus en retournant à son livre.

— Tu as peut-être raison, dit Alfie en glissant un peu de son siège. Peut-être que tout ira pour le mieux. Tout va s’arranger, pas vrai ?

Magnus ne se fatigua pas à lui faire remarquer qu’il n’avait rien dit de tel. Alfie semblait apaisé, et c’était tout ce qui comptait. Mais à présent, le sorcier avait perdu le fil de sa lecture, et il n’était plus d’humeur à s’y replonger. De plus, ses visiteurs commençaient à lui taper sur le système.



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