Quand l'Ouragan s'Apaise by Woodiwiss Kathleen E

Quand l'Ouragan s'Apaise by Woodiwiss Kathleen E

Auteur:Woodiwiss Kathleen E [Woodiwiss Kathleen E]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Teur
Publié: 1999-12-31T23:00:00+00:00


7

Deux négrillons jouaient dans la poussière, devant la maison, quand la voiture s’arrêta. A peine eurent-ils aperçu Brandon qu’ils s’enfuirent. Le silence tomba, rompu par le son très faible d’une voix lointaine. Puis un petit rire fusa, et un autre à l’autre bout du porche. Un « chut! » puissant n’eut pour effet que de faire redoubler les rires.

— M. Brandon est revenu! Cria soudain quelqu’un d’une voix perçante.

— Seigneur tout-puissant! Le petit est enfin là!

Il y eut un bruit de pas précipités dans la maison. Des enfants parurent, sortant de partout à la fois, riant, se bousculant autour de la voiture. La porte de la maison l’ouvrit en grand pour livrer passage à une négresse corpulente qui se précipita en s’essuyant les mains sur |0n tablier. Elle tendit le cou pour regarder dans la ¥Oiture.

—- Alors, monsieur Jeff! C’est vrai que vous avez ramené ce vaurien avec vous?

Brandon ouvrit la portière, sauta à terre en riant :

— Hatti, vieille chouette, un de ces jours je t’empaillerai!

La grosse femme, secouée d’un rire joyeux, s’élança vers lui, les bras ouverts. Brandon la serra sur sa poitrine avec vigueur, la secoua en riant.

— Oh, monsieur Brand, fit-elle quand elle put reprendre son souffle. Vous n’avez pas faibli. Vous me ferez craquer les côtes un de ces matins, pour sûr. Mais qui est avec vous, monsieur Jeff? dit-elle, les yeux plissés pour mieux voir. Vous cherchez à cacher quelqu’un à la vieille Hatti? Faites-la descendre que je regarde ce que M. Brand nous a amené cette fois-ci. La dernière fois c’était ce vieux bœuf de Bartholomew. Ça n’y ressemble pas ce coup-ci et ce n’est pas Mlle Louisa.

Jeff s’était levé, était sorti de voiture et se retournait pour aider Heather à descendre. Hatti continuait son bavardage.

— Dépêchez-vous, monsieur Jeff, fit-elle, impatiente. Amenez-la que je puisse la regarder. Et ne restez pas sur place. Vous avez toujours été empoté.

Jeff s’écarta, un éclair joyeux dans l’œil, pour laisser la vieille négresse se faire une opinion. Elle regarda Heather et sourit, satisfaite :

— Mais, c’est encore une enfant, ma parole! Où avez-vous trouvé quelque chose d’aussi mignon, monsieur Brand?

Elle changea d’expression à la vue du ventre de la jeune femme. Elle se retourna vers Brandon, sévère, ne doutant pas un instant de sa culpabilité.

— Monsieur, fit-elle sans user de son prénom, vous allez épouser cette enfant. Elle a davantage besoin de vous que Mlle Louisa. Votre pauvre mère se retournerait dans sa tombe si vous ne répariez pas votre faute avec cette petite.

— J’ai déjà veillé à cela à Londres, Hatti, répondit-il, joyeux. C’est ma femme, Heather.

Son sourire éclatant reparut, découvrant ses dents. Ses yeux s’éclaircirent.

— Oh, mon Dieu, monsieur Brand! S’ecria-t-elle. Vous en avez enfin terminé avec vos vagabondages! Vous nous avez amené une nouvelle Mme Birmingham à Har-thaven! Nous allons avoir des bébés dans cette maison! Des tas de bébés! Il est plus que temps et vous nous avez assez fait peur avec cette autre femme. Pour mon pauvre cœur, la famille était finie.

Les mains aux hanches elle se tourna vers Heather, lui sourit :

— Madame Birmingham.



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