Parce que c'était toi by Combes Bruno

Auteur:Combes, Bruno [Combes, Bruno]
La langue: fra
Format: epub
Tags: 2018, Passions, accident, Pardon, amour, Roman
Éditeur: Michel Lafon
Publié: 2018-04-11T22:00:00+00:00

Le chirurgien confirma la sortie anticipée de Vanessa ; sa récupération se passait plus rapidement que prévu. Mathilde et Hubert étaient déjà repartis en direction de Saint-Rémy afin de préparer le repas et d’accueillir Maryse et Maxime, dont l’arrivée était prévue vers 12 h 30.

Richard récupéra Lucas au collège. C’était les derniers jours de classe, son père lui annonça qu’il n’y retournerait pas dans l’après-midi. Ses grands-parents étaient là et ils se devaient de leur faire plaisir. Lucas aurait préféré rester avec ses copains, mais son père en avait décidé autrement. Avant de rentrer à la maison, le père et le fils firent une halte rapide à l’hôpital afin d’embrasser Vanessa et de récupérer Camille.

Le trajet se déroula dans un silence angoissant. Camille fit part à Richard de la sortie anticipée de leur fille. Il acquiesça d’un simple signe de tête et monta le son de l’autoradio. Elle comprit qu’une fois de plus, son mari n’avait pas envie de parler. Elle ne fit aucun effort pour forcer une conversation qui aurait sonné faux.

Lorsqu’ils arrivèrent devant leur domicile, la voiture de Maryse et Maxime était là. Camille, qui s’était assoupie, fut réveillée par les grognements de son fils qui n’avait qu’une envie : retourner au collège pour retrouver ses copains.

***

Le repas puis l’après-midi se déroulèrent exactement comme l’avait imaginé Camille : l’ambiance était pesante. Maryse, comme à son habitude, monopolisa une grande partie de la conversation. Elle commenta l’accident et l’opération de sa petite-fille avec une assurance que même les policiers, les pompiers et les médecins réunis n’avaient jamais eue.

Pour elle, c’était évident, l’accident ne pouvait être dû qu’à un excès de fatigue de Camille. Elle interpella son fils sur le fait qu’il devrait confier moins de dossiers à sa femme. Richard eut beau lui expliquer que chacun gérait ses affaires en totale indépendance et qu’il n’avait pas à intervenir dans l’emploi du temps professionnel de sa femme, rien n’y fit : la fatigue était responsable de l’accident et, avec un peu de repos, cela ne serait plus qu’un mauvais souvenir !

Camille aurait pu apprécier les bonnes intentions de sa belle-mère. Mais elle la connaissait par cœur et elle savait que ses paroles n’étaient motivées que par son souhait de voir ses belles-filles s’occuper un peu plus de leur famille, comme elle-même l’avait fait, et non pas s’investir dans leur métier.

Maryse n’avait pas eu de chance : ses trois belles-filles avaient chacune une occupation professionnelle et n’avaient aucune intention de la quitter. Même Clémentine, sa « chouchoute », la femme d’Eymeric – son fils aîné –, s’épanouissait dans la gestion de ses boutiques Prada.

En ce qui concernait la convalescence de Vanessa, là aussi, Maryse avait, bien entendu, une réponse à toutes les questions et interrogations. Vu l’âge de sa petite-fille, elle ne s’étonnait pas d’une intervention parfaitement réussie et l’opération sous anesthésie générale lui paraissait grotesque, la pose d’un plâtre aurait largement suffi. Quant à la rééducation, bien évidemment, elle ne durerait pas plusieurs mois, mais deux à trois semaines après le retrait du plâtre, tout au plus.

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