Le Sens de nos pas by Claire NORTON & Delphine-Marion Boulle

Le Sens de nos pas by Claire NORTON & Delphine-Marion Boulle

Auteur:Claire NORTON & Delphine-Marion Boulle [Norton, Claire & Boulle, Delphine-Marion]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman
Éditeur: Robert Laffont


11.

Le lendemain matin, Auguste fut réveillé par des coups tambourinés à sa porte.

En se couchant, il avait pressenti que la nuit serait difficile. Les faits lui avaient donné raison. De violents maux de ventre l’avaient plié en deux durant de longues heures. Cela lui arrivait de plus en plus souvent, en particulier le soir et en position allongée. S’y étaient ajoutés de vifs élancements dans le dos. Il avait avalé deux comprimés des puissants antidouleurs prescrits par le docteur Bregenc. Ses douleurs s’étaient progressivement atténuées. Agité par sa hantise d’avoir à dépasser la date du 16 juillet, et miné, malgré sa détermination, par la peur de sa fin à venir sans même avoir reparlé à son fils, il avait pensé ne pas pouvoir fermer l’œil jusqu’au matin. Mais le sommeil avait fini par le terrasser.

Encore dans le coaltar, il quitta le lit à regret et constata qu’il était déjà 9 heures. La dernière fois qu’il s’était levé aussi tard remontait à plus de vingt ans !

Il déverrouilla la porte, et Philomène apparut dans le chambranle. Elle considéra les cheveux certes peu nombreux mais en désordre sur le crâne d’Auguste, qui ne laissaient aucun doute sur son réveil récent.

— Aurore et moi avons attendu au maximum. Mais là, on ne tenait plus. Moi qui croyais que les personnes âgées avaient du mal à dormir…, ajouta-t-elle en regagnant la pièce d’à côté.

Auguste s’abstint de lui expliquer qu’il s’était couché très tard. Après le départ de Benoît, il s’était assis face à l’un des ordinateurs laissés en libre accès par l’hôtel, et s’était attelé à la recherche d’informations sur Internet. Heureusement, ses maux d’estomac avaient fini par s’apaiser, et il avait pu se concentrer sur sa recherche. Il avait donc déniché les informations nécessaires sur ce fameux Marc Divarin, et avait noté l’adresse du salon de thé Au plaisir de vivre, à Tours. Puis il était remonté dans sa chambre, où il s’était effondré sur son lit.

— Tu verras quand tu auras mon âge ! bougonna-t-il. En attendant, prépare-toi : nous partons à Tours !

Philomène déboula telle une forcenée.

— Hors de question ! Qu’est-ce qu’on irait faire là-bas ?

— Philomène, Tours, ce n’est pas le bout du monde. C’est à une petite trentaine de kilomètres d’ici.

— Oui mais on devait passer la journée avec Aurore. Elle m’a proposé de me montrer Mélusine, la jument, et son poulain. Et les brebis dont elle s’occupe, aussi…

Le visage d’Aurore, gêné, apparut à son tour.

— Ce n’est pas grave, Philomène. Tu viendras une autre fois…

Auguste allait rappeler pour la énième fois à Philomène qu’elle s’était engagée à se tenir à carreau quand il réalisa avoir omis un détail : que ferait-il d’elle pendant qu’il se rendrait dans le salon de thé ? Il était inconcevable de l’y emmener…

— Pourquoi ne resteriez-vous pas ici avec Philomène, Aurore ?

— Je n’ai pas aidé les Guerrant pour la traite de 6 h 45. Alors je tiens à être présente pour celle de 17 h 45…

— C’est précis, ronchonna Auguste, que cette information n’arrangeait pas.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.