La vie est belle by Gould Stephen Jay

La vie est belle by Gould Stephen Jay

Auteur:Gould, Stephen Jay [Gould, Stephen Jay]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai, Paléontologie, USA
ISBN: 2020122693
Éditeur: Bilbaf - TAZ
Publié: 1991-04-30T23:00:00+00:00


L’écologie de la faune de Burgess

En 1986, un an après sa monographie sur Wiwaxia, Simon Conway Morris fit un autre « coup d’éclat » d’un autre type, en publiant une vaste analyse écologique de la communauté faunistique entière de Burgess. Il commençait par y rapporter quelques faits et chiffres intéressants. Environ 73 000 spécimens figurant sur 33 520 morceaux de roche ont été recueillis dans le Schiste de Burgess. 90 % de ce matériel se trouve à Washington, dans la collection de Walcott ; 87,9 % de ces spécimens sont des animaux, le reste étant constitué d’algues. 14 % des animaux sont dotés de parties dures du type coquille ; les autres sont à corps mou.

La faune contient 119 genres représentés par 140 espèces ; 37 % de ces genres sont des arthropodes. Conway Morris identifia deux sortes de groupes : 1. un ensemble, de loin prédominant, d’espèces benthiques ou vivant au voisinage du fond marin, qui furent transportées par la coulée de boue jusqu’au bassin de sédimentation. Il estima, étant donné l’abondance des algues qui ont besoin de lumière pour leur photosynthèse, que cet ensemble d’animaux devait originellement vivre en bordure de mer, probablement à moins de 100 m de profondeur. Il appela ce groupe d’espèces l’ensemble Marrella-Ottoia, en l’honneur du plus commun des animaux marchant sur le fond (l’arthropode Marrella) et du plus commun des fouisseurs (le ver priapulien Ottoia) ; 2. un plus petit groupe d’organismes nageant de façon permanente, qui vivaient dans les eaux au-dessus du bassin de sédimentation et qui se déposèrent parmi les animaux transportés par la coulée de boue. Conway Morris appela ce groupe l’ensemble Amiskwia-Odontogriphus, en l’honneur de deux de ses « étranges merveilles » pélagiques.

Il trouva que les espèces de Burgess, en dépit de leurs anatomies inhabituelles, se rangeaient dans les catégories usuelles lorsqu’on les classait par habitat et mode d’alimentation. Il reconnut quatre grands groupes : 1. les animaux collectant et mangeant les sédiments (surtout des arthropodes) : 60 % du nombre total d’individus ; 25 à 30 % des genres (cette catégorie comprend Marrella et Canadaspis, les deux animaux les plus communs de Burgess, d’où le fort pourcentage d’individus) ; 2. les animaux se nourrissant en avalant les sédiments (surtout des mollusques ordinaires dotés de parties dures) : 1 % des individus ; 5 % des genres ; 3. les animaux se nourrissant de particules en suspension (surtout des éponges, captant leur nourriture dans les eaux au-dessus du bassin de sédimentation) : 30 % des individus ; 45 % des genres ; 4. les carnivores et les récupérateurs (surtout des arthropodes) : 10 % des individus ; 20 % des genres.

La sagesse traditionnelle, avec son préjugé en faveur du progrès et son iconographie du cône de diversité croissante, considérait que les communautés du Cambrien étaient plus généralisées et moins complexes que celles qui vinrent par la suite. Elle disait que les faunes du Cambrien n’étaient pas spécialisées écologiquement, les espèces occupant de vastes niches. Elle estimait que leur structure



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