Ils ont brisé nos vies... by Duckett

Ils ont brisé nos vies... by Duckett

Auteur:Duckett
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: City Edition
Publié: 2014-07-23T16:00:00+00:00


16

Un nouvel enfer

Paul

La semaine suivante, la pluie tomba si fort que nous décidâmes que nous ne pouvions rester dehors plus longtemps. Comme nous avions vérifié ses horaires chez BSM, nous savions que Peter serait effectivement à la maison toute la journée. Nous décidâmes donc d’aller (à pied bien sûr) jusque chez Nany et Papy. Nous étions si contents et si soulagés de les voir ! Nany s’indigna de nous voir trempés comme des soupes, et elle nous aida à nous sécher avant de nous faire des frites. Elle faisait des chips toutes fines, avec un appareil qui formait des ondulations, et les faisait frire dans une véritable friteuse (le genre qui vous réduit votre espérance de vie de plusieurs années).

— Pour le dessert, j’ai des Mars surgelés, annonça-t-elle avec un grand sourire.

Nany avait toujours en réserve quelque friandise pour les occasions surprises.

Nous passâmes une bonne partie de l’après-midi à bavarder et à ne rien faire, lorsque, soudain, je repérai une voiture rouge qui passait en ralentissant devant la fenêtre du salon.

— Mon Dieu, c’est Peter ! m’écriai-je. Désolé, Nany, mais nous ne sommes pas censés être ici.

Papy leva les yeux.

— Pas de problème, je vais m’en occuper.

Terrie et moi sortîmes de table en toute hâte tandis que Papy nous glissait une pièce de cinquante pence dans la main.

— Sortez par l’arrière et passez par-dessus le mur, dit-il.

Nous filâmes comme des voleurs en sautant par-dessus les murs comme s’il s’agissait d’une course de haies, lançant au passage des excuses aux voisins.

En prenant le bus, nous parvînmes à rentrer avant Peter. Par la suite, nous apprîmes qu’il avait simplement une leçon de conduite dans le quartier de nos grands-parents.

Le jour suivant, Terrie était en train de m’aider à faire des pâtés dans le jardin. Nous profitions de ces quelques heures de liberté parce que nous savions que Peter devait donner deux leçons à cette heure-là. Nous étions en train de rire et de nous lancer des mottes de terre pendant que maman prenait un bain de soleil à côté. C’était comme au bon vieux temps, juste après le départ de papa, lorsque nous n’étions que tous les trois. À ce moment, on pouvait même oublier totalement la présence de Peter. Toutefois, alors que nous étions encore en train de nous lancer de la terre, une ombre se profila sur le seuil de la porte de derrière. Je reconnus aussitôt la silhouette de Peter, même si, au départ, je ne compris pas ce qu’il tenait dans la main.

Puis, nous entendîmes un claquement sec. Je laissai aussitôt tomber ma motte de terre et me relevai.

— Mais oui, vous feriez mieux de dégager plus vite que ça ! cria Peter en tirant en l’air avec sa carabine à air comprimé.

Au cas où un voisin observerait la scène, il était en train de faire fuir les oiseaux des arbres.

Comme Terrie, je bondis sur mes pieds et je sentis les poils de ma nuque se dresser. J’étais pétrifié et je voyais bien que Terrie l’était tout autant. Ses yeux roulaient au point qu’on en voyait le blanc.



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