Libres Enfants de Summerhill by Alexander S. Neill

Libres Enfants de Summerhill by Alexander S. Neill

Auteur:Alexander S. Neill [Neill, Alexander S.]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2013-04-27T16:23:48+00:00


La nourriture

Le totalitarisme débute au berceau. La première interférence avec la nature de l’enfant est du despotisme. Cette première interférence est toujours causée par la nourriture. Elle commence avec la mère qui force son enfant à jeûner et à manger selon un horaire de tétées.

Il est évident qu’un horaire des tétées facilite la routine journalière et le confort des adultes. Mais le véritable motif de cet horaire, c’est la haine de la vie nouvellement née et de ses besoins naturels. On s’en rend compte en observant l’indifférence et la facilité avec lesquelles certaines familles écoutent les cris de leur bébé affamé.

L’autonomie de l’enfant devrait commencer à sa naissance, avec ses premières tétées. Tout bébé a le droit d’être nourri quand il a faim. C’est facile pour une mère de satisfaire son bébé si elle l’a auprès d’elle, à la maison. Mais dans la plupart des maternités le bébé est enlevé à la mère et placé dans une salle à part. La mère n’a pas le droit de donner à téter à son enfant pendant les premières vingt-quatre heures. Qui peut dire le mal permanent que ce simple fait cause à l’enfant ?

Dans certaines maternités, aujourd’hui, des aménagements sont prévus pour que la mère et l’enfant restent ensemble pendant la durée de leur séjour. S’inscrire dans une maternité sans s’assurer que de tels aménagements sont prévus, c’est accepter le système tel qu’il est. Toute mère qui veut assurer l’autonomie de son enfant dès la naissance devrait se renseigner sur les aménagements prévus par la maternité de son choix. Il vaut mieux avoir son bébé chez soi que le mettre à la merci d’habitudes contre nature.

La tétée à heures fixes, préconisée pendant longtemps par les docteurs et les infirmières, a été attaquée si efficacement que bien des médecins l’ont abandonnée. Il est évident que c’est une pratique injuste et dangereuse. Si un enfant crie de faim à quatre heures et ne peut manger avant que son horaire le lui permette, il est assujetti à une discipline cruelle, stupide et anti-vie. Le bébé doit téter quand il le désire. Au début, ses besoins seront fréquents, car il ne pourra pas absorber de grandes quantités à la fois.

La pratique qui consiste à donner à l’enfant un biberon d’eau le soir est mauvaise. Si le bébé a faim durant la nuit, il doit téter comme pendant le jour. Après deux ou trois mois, il se réglera de lui-même pour absorber de plus grandes quantités de nourriture et les intervalles entre les tétées deviendront plus longs. À l’âge de trois ou quatre mois, le bébé voudra téter, disons, entre dix et onze heures le soir et entre cinq et six heures le matin. Il n’y a évidemment pas de règle absolue en cette matière.

On devrait afficher dans toutes les crèches cette vérité fondamentale : On ne doit pas laisser crier un bébé. Ses désirs doivent être satisfaits en tout temps.

Avec un horaire fixe, la mère est toujours prête avant l’enfant. Comme un expert de l’efficacité, elle sait toujours à l’avance ce qu’elle va faire.



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